Une femme a perdu la vie, poignardée par son conjoint ou ex-conjoint, tandis que sa fille de 17 ans a été grièvement blessée mardi dans leur logement à Nice, ont indiqué la préfecture et le parquet.
Alertés peu après 13h grâce à un appel au 17, les policiers sont intervenus rapidement, ont arrêté l’homme – dont la cohabitation avec la victime reste incertaine – et ont apporté les premiers secours.
Les pompiers, arrivés dans la foulée, n’ont pas réussi à ranimer la mère de famille, âgée de 39 ans. L’adolescente, gravement atteinte, a été transportée à l’hôpital en urgence absolue.
Une fillette de deux ans, présente dans l’appartement au moment des faits, est indemne et a été prise en charge par les forces de l’ordre. Les sept enfants du couple, nés entre 2007 et 2023, bénéficieront d’un dispositif d’accompagnement spécifique.
Le suspect a été placé en garde à vue pour homicide et tentative d’homicide, dans le cadre d’une enquête ouverte en flagrance.
L’homme avait déjà été poursuivi en décembre 2023 pour des violences conjugales sans incapacité de travail et placé sous contrôle judiciaire, avant d’être relaxé en mai 2024.
Féminicide à Nice : un drame familial qui relance la question des violences conjugales
Les faits se sont produits dans le quartier sensible des Moulins, à l’ouest de Nice. La directrice de cabinet du préfet, Aurélie Lebourgeois, s’est rendue sur les lieux. D’après la police, la famille serait d’origine tchétchène.
« Je veux dire ma peine, mon émotion et ma colère », a écrit sur X le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), évoquant « un acte terrible qui doit être puni avec une extrême sévérité ».
Son opposant politique, le député UDR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, a dénoncé « une véritable tragédie ».
Le nombre de féminicides conjugaux a progressé de 11 % entre 2023 et 2024, avec 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, soit un décès tous les trois jours.
Le profil habituel de l’auteur « reste majoritairement masculin, le plus souvent en couple, de nationalité française et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle », selon le ministère de l’Intérieur.
En tout, les forces de l’ordre ont comptabilisé 138 morts violentes au sein du couple l’an dernier, dont 31 hommes (+35 % sur un an), d’après l’étude annuelle du ministère de l’Intérieur consacrée à cette problématique.
En 2024, 403 tentatives d’homicide au sein du couple ont également été enregistrées.
Avec AFP



