C'est un débat important, qui impacte le quotidien de 560.000 habitants : les élus de la cinquantaine de communes métropolitaines validaient lundi le budget primitif de Nice-Côte d'Azur. Qu'en retenir en quelques mots ? On vous résume tout…
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Vous avez peut-être reçu dans votre boîte aux lettres ces derniers jours le flyer pétaradant de la Métropole niçoise. Un message en énorme : "tous les voyants sont au vert". Même topo ce 11 mars en séance plénière, pendant laquelle le président Christian Estrosi s'est montré très satisfait de son budget primitif (dans un autre article, nous relayons l'ensemble des arguments contraires de l'opposition).
Pas de hausse des impôts
Après une récente hausse de la taxe sur la collecte des déchets, la fiscalité et les parts locales des taxes ne progresseront pas ces prochains moins. Il s'agit de la taxe foncière, de la taxe d'habitation, de celle des ordures ménagères et la CFE, la cotisation foncière des entreprises.
Un demi-milliard d'euros d'investissements
On peut retenir que certaines douloureuses sont en forte hausse, puisque le coût de l'électricité a flambé de 50%, les marchés publics de 15%, et que les ajustements de l'Etat sur le statut des agents publics a gonflé les charges des personnels. Sur 889 millions de dépenses de fonctionnement, on note notamment 2,2 millions d'économies par la fermeture de certains bureaux.
Côté investissements, la Métropole évoque 476,5 millions d'euros au total, pour diverses "infrastructures majeures": débouché de la voie Mathis, bus à haut niveau de service au niveau du boulevard Gambetta, lignes 4 et 5 du tramwaw, passage à l'électrique du réseau de bus, "début du projet Haliotis II, cette station de traitement des eaux usées qui bénéficiera à 26 communes"…
Côté recettes, la taxe de séjour n'a pas augmenté, mais l'activité s'est développée, elle s'affiche donc en progression de 12,5% sur un an (18 millions d'euros).
Quant au contrat de ville — qui permet de mieux accompagner les quartiers anciens, précaires ou dégradés —, il est étendu. Il concernera désormais 50.400 habitants (+5660), avec le centre-ancien mais aussi, c'est nouveau, le Rouret et Saint-Roch. La Métropole financera 846.000 euros de projets, comportant 145 actions diverses, portées par des associations (accompagnement scolaire, chantiers d’insertion…)
Les vallées sinistrées par la tempête Alex, et plus modérément par Aline, obtiennent 32 millions d'euros. Les dotations aux communes atteignent les 10 millions.
Approuvé par 84% des élus
Comme cela est d'usage, la collectivité a confié à un institut indépendant d'évaluer l'impact des dépenses sur l'environnement : 52% seraient neutres, 41% favorables et 7% néfastes.
Sur 131 élus-votants, 111 ont approuvé le budget principal, 16 se sont positionnés contre, et 4 se sont abstenus (dont la maire de Falicon, Anaïs Tosel, qui habituellement soutient l'exécutif local. Contactée par Nice-Presse, elle n'a pas souhaité commenter son vote).
Sur les taux de fiscalité, 8 édiles ont refusé d'approuver les décisions, deux se sont abstenus : Anaïs Tosel, et l'ancien élu niçois chargé du cinéma, depuis destitué, Henry-Jean Servat.