Ils sont des milliers chaque année à se rendre à la basilique de Saint-Maximin, à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. La raison de cet attrait ? L'édifice recèlerait les reliques de sainte Marie-Madeleine.
(Presque) tout est parti d'un best-seller ayant largement dépassé les frontières des États-Unis. En 2003, Dan Brown sort Da Vinci Code, un roman dont le thème central est la lutte secrète entre les dirigeants de l'Église catholique et ceux de l'association du Prieuré de Sion. La religion tient donc une place importante dans cet écrit.
Et au milieu de tout cela, trône la basilique de Saint-Maximin, à découvrir du côté de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans le Var. Que vient faire ce monument varois dans toute cette histoire ? Selon la légende, il accueillerait les reliques, et notamment le prétendu crâne, de la sainte Marie-Madelaine. Un vestige noirci et aujourd'hui précieusement scellé dans une vitrine.
Le "troisième tombeau de la chrétienté"
Pourtant, à aucun moment dans son œuvre, Dan Brown ne fait référence à cet édifice de la fin du XIIIe siècle ! Mais le mythe dure depuis près de vingt ans, attirant plusieurs milliers de curieux. Un mystère entretenu allègrement par l'Église. Une jolie publicité en effet pour la commune, considérée comme un haut lieu de pèlerinage grâce à ce "troisième tombeau de la chrétienté".
On ne sait pas réellement si Marie Madelaine, qui était une des disciples de Jésus-Christ, a posé les pieds ici, et si ce sont bien ses os qui sont entreposés entre ces murs. Ce qu'ont démontré les recherches menées jusqu'à présent, c'est que la tête appartenait à une femme d'une cinquantaine d'années aux origines méditerranéennes. C'est tout. L'année de son décès reste, elle, inconnue.
Outre cette précieuse relique, la bâtisse domine la ville avec ses importantes dimensions : 73 mètres de longueur, 43 mètres de largeur et 29 mètres de hauteur. Une des plus grandes constructions gothiques de la région. À l'intérieur, on tombe sur une majestueuse architecture et de nombreux monuments et mobiliers remarquables. Le bâtiment lui-même est classé depuis 1840, même si la façade initialement prévue n'a jamais été terminée, faute de moyens.
Sarcophages, orgue et complexe religieux de l'Antiquité…
Citons par exemple les sarcophages de la sainte et de Saint-Maximin, Saint-Sidoine et Sainte-Marcelle. Des trésors à découvrir dans la crypte de la basilique, qui veille aussi sur le fameux crâne.
Ajoutons que si elle a subi des dégradations durant la Révolution, elle a préservé son magistral orgue du XVIIIe siècle. Un sauvetage que l'on doit à Lucien Bonaparte, frère cadet de Napoléon, qui y a fait jouer la Marseillaise tandis que Paul Barras pénétrait dans ce site qui servait de dépôt d'armes et de nourriture.
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Une richesse historique complétée par la découverte d'un complexe religieux remontant à l'Antiquité sous le sol de la construction et en extérieur. En visitant Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et son église, vous pénétrez dans un monde de mystères et de légendes, mais aussi dans un endroit à la somptueuse architecture, une inestimable pépite comme le Var nous en offre tant.
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