Ce mardi, l’ONU lance un cri d’alarme. Le monde doit agir. Agir pour ne pas laisser pourrir une situation qui semble de plus en plus complexe. Selon l’organisation, les émissions de C02 doivent être réduites de 7,6% par an, chaque année, jusqu’en 2030. Le chiffre est évoqué dans un rapport annuel du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Cela représenterait ainsi une baisse de ces émissions de 55% entre 2018 et 2030.
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En cas de non-respect de ces objectifs, il sera impossible de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Un des chiffres clés évoqués lors des accords de Paris.
La planète risque de se réchauffer encore d’ici la fin du siècle
Notre planète ne cesse de se réchauffer. La banquise disparait petit à petit sous nos pieds, les montagnes voient de moins en moins de neige chaque année, alors arrêtons nous de nous voiler la face. Ce réchauffement climatique se déroule tranquillement - mais sûrement - sous nos yeux. Et cela pourrait même s’aggraver.
Toujours d’après le PNUE, notre monde s’est déjà réchauffé d’1°C depuis l'ère industrielle. Et on sait bien que même un demi degré peut faire chambouler les choses.
Si les émissions de C02 se poursuivent ainsi, au même rythme, notre planète risque de se réchauffer de 3,4 à 3,9 degrés d’ici la fin du siècle.
Pire encore, même si les pays signataires de l’accord de Paris respectent leurs engagements, ce réchauffement s'élèvera à 3,2°C. Un signe que ces accords ne suffiront pas à changer la face du monde.
La patronne du PNUE, Inger Andersen, a déclaré à l’AFP : « Dix ans de procrastination climatique nous ont menés là où nous sommes ». Un cri du cœur qui rappelle aussi que les pays doivent (encore) agir, et vite !
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La COP 25 à Madrid en ligne de mire
Tous ces messages envoyés par l’ONU en coopération avec le PNUE nous mettent devant nos responsabilités. Comment nous, individus, pouvons-nous agir à notre façon pour éviter le réchauffement de la planète ?
C’est la question que chacun et chacune doit se poser afin de protéger les générations futures d’un réchauffement climatique qui pourrait mettre en danger l’existence de ces dernières. Aujourd’hui, seul soixante-huit pays se sont engagés à réviser les accords de Paris lors de la COP 26 dans un an à Glasgow.
Ces pays représentent 78% des émissions de C02 dans le monde. Autre problème, les Etats-Unis, sortis de l’accord de Paris il y a quelques mois, et le Japon, ne sont pas compris dedans.
L’ONU réclame également certaines choses : l’abandon des nouvelles centrales à charbon en Chine, la mise en place d’un réseau de transport public massif en Inde et de voir arriver aux Etats-Unis des voitures « zéro émission ». Autant de souhaits qui ne pourront pas être réalisés sans la volonté des représentants politiques de chacun de ces pays.
Il est déjà trop tard selon John Ferguson
D’autres personnalités mondiales sont moins optimistes. Le réchauffement climatique est selon eux irréversible. Pour John Ferguson, analyste à l’Economist Intelligence Unit : « Cet écart (entre les promesses des Etats et ce qu’ils font en réalité) explique mon pessimisme sur le fait qu’on ne pourra pas limiter le réchauffement à +1,5°C ». Une déclaration qui fait réfléchir sur tout le temps perdu depuis des années par la population et les instances mondiales.
Le PNUE a même déclaré : « Chaque année de retard à partir de 2020 nécessitera des réductions d’émissions plus rapides, ce qui deviendra de plus en plus cher, improbable et difficile ».
Alors autant agir vite !