Le marché du crédit immobilier français confirme sa reprise en août, avec une hausse de 3,6 % du volume de nouveaux prêts accordés sur un an, tandis que les taux d’intérêt montrent des signes de stabilisation, d’après les chiffres publiés lundi par la Banque de France.
Le volume global des nouveaux emprunts immobiliers (hors renégociations) s’est élevé à 12,2 milliards d’euros en août, « dans un marché où les primo-accédants continuent de représenter plus de la moitié des nouveaux crédits », précise l’institution monétaire.
Après une forte contraction entre la mi-2022 et le début de l’année 2024, le marché immobilier avait été freiné par les relèvements successifs des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), décidés pour contenir une inflation élevée sur le continent.
Cette politique monétaire avait entraîné une envolée des taux d’intérêt appliqués aux crédits immobiliers, passés en moyenne de 1,26 % en mai 2022 à 3,61 % en janvier 2024.
Depuis, la détente progressive opérée par la BCE, avec la baisse de ses taux directeurs en réponse à la stabilisation de l’inflation, a permis un reflux modéré des taux pratiqués.
En août, les taux moyens des nouveaux prêts à l’habitat, toutes durées confondues et hors frais, assurances et renégociations, se sont établis à 3,10 %.
Crédit immobilier : les taux repartent légèrement à la hausse malgré la reprise du marché
Selon le nouveau tableau du taux d’usure publié fin septembre au Journal officiel, le taux moyen des emprunts immobiliers en France a légèrement progressé au troisième trimestre, atteignant 3,82 % pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus. Il s’agit de la première hausse enregistrée depuis un an et demi.
Cette remontée reste toutefois mesurée : au deuxième trimestre, le taux moyen s’établissait à 3,81 %, soit un niveau quasi équivalent.
Ce léger rebond s’explique notamment par les stratégies commerciales des banques, soucieuses de préserver leurs marges, ainsi que par les tensions sur le coût de la dette souveraine française, amplifiées par certaines incertitudes politiques.
Les établissements financiers demeurent en effet sensibles aux variations du taux d’emprunt de l’État français, car ils se financent partiellement sur les marchés à des conditions similaires à celles qu’ils proposent ensuite aux ménages et aux entreprises.
Avec AFP



