Dans ce quartier historique de Nice, on souffle les 100 bougies de ce clos de boules ! "Perpétuer les traditions, réunir les générations"

À l'Ouest de Nice, le clos de boules de Saint-​Isidore est bien plus qu’un terrain de jeu. Ce lieu chargé d’histoire, géré par le Réveil Sportif, repré­sente un vrai espace de convi­vialité et de lien social, perpé­tuant les tradi­tions locales.

Créé en 1924, le Réveil Sportif Saint Isidore s'est initia­lement présenté comme un club multi­sports, rassem­blant football, athlé­tisme, et bien sûr : la boule lyonnaise. "Au fil des décennies, cette dernière a pris le dessus, devenant la disci­pline phare de l’association" assure Francis Roux, co-​président de l'association aux côtés de Jacques Waldispühl.

À une époque où la vallée du Var était encore majori­tai­rement agricole, le club attirait de nombreux paysans, qui faisaient du clos un lieu incon­tour­nable de rencontres et de loisirs. Mais les pratiques ont fini par évoluer avec le temps. "La boule lyonnaise a un peu baissé en popularité, et nous comptons aujourd’hui une cinquan­taine d’adhérents."

Lieu de vie pour tous 

Mais l'esprit de famille, lui, n'a pas bougé. Plus qu’un club, il est devenu un lieu de vie pour le quartier. Autrefois ouvert tous les jours, il a dû s’adapter à de nouvelles habitudes sociales.

"Il y a 15 ou 20 ans, des joueurs venaient tous les après-​midis. Maintenant, on joue deux jours par semaine, le mardi et le jeudi, et les week-​ends sont réservés aux concours officiels" précise Francis.

Grâce à son grand parking et ses espaces accueillants, le site héberge également de nombreux événe­ments. En colla­bo­ration avec le Comité des fêtes, il a notamment accueilli jusqu’à 1000 personnes lors de dernière Fête de la musique. Un succès qui ne cesse de croître chaque année.

Partage entre générations

L'endroit s’est aussi ouvert à des projets tournés vers les généra­tions futures et les seniors. Depuis l’année dernière, il reçoit des élèves de l’école primaire pour une initiation à la boule lyonnaise.

"Pendant cinq à six semaines, pendant les beaux jours, des classes de CM1 et CM2 viennent découvrir ce sport. C’est une belle façon de trans­mettre notre passion aux plus jeunes", confie Francis, ravi de renou­veler l’expérience au printemps prochain. 

Par ailleurs, l’association "Le Potager de la Fantaisie" utilise réguliè­rement les instal­la­tions pour organiser des activités avec les seniors, renforçant encore le rôle du clos comme coeur battant de Saint-Isidore.