Depuis un an, la vitrine de la Boucherie de la Madeleine s’est fondue dans le paysage du boulevard éponyme. Derrière le comptoir, le sourire de Togola Diakhlia accueille les habitués qui défilent pour leurs côtes de bœuf, blanquettes de veau et saucisses maison…
- Lisez notre dossier spécial, un mois entier à arpenter ce quartier : « La Madeleine, le bastion niçois »
« Tout est français ici » rappelle-t-il fièrement, en présentant les pièces du jour. Côtes de bœuf, bavettes, rôtis, blanquettes de veau… La maison mise sur une sélection rigoureuse, issue en majorité de filières hexagonales et de régions d’élevage reconnues.
Certaines viandes proviennent des Hauts-de-France, d’autres « du Massif central selon les arrivages », toujours avec l’exigence de maintenir qualité et fraîcheur.


La promesse, « proposer de beaux produits », mais à des tarifs qui restent raisonnables pour les familles du quartier. « Avec 40 euros, tu prends beaucoup de choses. On peut faire le plein pour la semaine » assure le gérant. Ce qui résonne comme une lueur d’espoir, dans un contexte toujours plus inflationniste.
Togola connaît chaque rue des alentours, et beaucoup de ses clients par leur prénom. Installé ici depuis longtemps, il y travaillait déjà avant de reprendre la boucherie.
Une première affaire déjà bien ancrée à la Madeleine
« J’habitais ici, je travaillais déjà dans une boucherie en bas. J’ai passé mon diplôme en 2017, j’ai fait mes années d’expérience, et je me suis lancé. C’est ma première affaire » explique-t-il.
Le pari semble réussi. Entre les travailleurs de passage, les retraités du secteur et les familles, l’entreprise s’est taillé une place de choix. « C’est pour ça que je suis venu ici. Je me sens comme chez moi. »


À côté du comptoir où sont présentées les viandes, un petit coin épicerie complète les courses du jour. Pâtes, semoules, épices, condiments… De quoi improviser un repas, sans filer plus loin.
En été, les brochettes et saucisses s’arrachent, évidemment. L’hiver, ce sont les morceaux mijotés qui retrouvent leur succès. « Tout se vend bien » glisse Togola. Un commerce de proximité qui mise sur le produit et le contact humain, loin des grandes surfaces et des enseignes standardisées. « On n’est pas loin, on n’est pas cher, tout le monde est le bienvenu. »



