Le président des LR dit vouloir éviter le placement sous tutelle de la Métropole niçoise.
L'heure du vote, lundi 27 mars, au Conseil métropolitain de Nice Côte d'Azur. Les élus du territoire étaient amenés à statuer sur le budget porté par la présidence de Christian Estrosi. Bilan des courses : 110 "pour", 14 "contre", et cinq abstentions. C'est adopté.
Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti (Les Républicains) a choisi de réagir dans la foulée par voie de communiqué. Et il bombarde.
"Je veux dénoncer la hausse des impôts et la situation financière de la Métropole" entame-t-il. "Christian Estrosi vient d’augmenter le taux de taxe d’enlèvement des ordures ménagères de plus de deux points pour le porter autour de 23 millions d’euros supplémentaires". Un taux qui reste le plus bas de toutes les intercommunalités des Alpes-Maritimes (Nice : 10,4%, Grasse : 18,7%, Paillons, 17,9%…).
"Je veux rappeler qu’en 2018, Christian Estrosi avait créé une taxe foncière absolument injustifiée à hauteur de 6,4%. Concernant la situation financière, le budget primitif présenté ce jour montre l’état catastrophique des finances de la Métropole" poursuit le patron des LR.
"En comparant avec les autres, Nice Côte d’Azur est la plus endettée de France" assène-t-il, même si un tel parallèle ne se justifie pas, toutes les agglos n'ayant pas les mêmes compétences.
Celle de Nice a la gestion des voiries, ce qui n'est pas le cas des autres, elle comporte les transports - très coûteux - dans son budget, contrairement, par exemple, à Toulouse ou Strasbourg. Les dépenses ne sont donc pas comparables.
Eric Ciotti conclut : "Par conséquent et dans l'urgence, je demande à Christian Estrosi de renoncer à ses projets les plus coûteux tel que la destruction du Palais Acropolis (300 millions d’euros)".
"À long terme, je lui demande de fermer la maison de la collectivité à Paris et de recourir à un audit indépendant sur la gestion de la Métropole Nice Côte d’Azur".
"Si rien n’est fait, elle ira droit dans le mur, sera placée sous la tutelle de l’Etat et ce sont les Niçois et les habitants de la Métropole qui en paieront le prix".