La course est en sommeil mais il reste aux différentes collectivités à éponger ses dettes.
Le grand prix n'est plus programmé. Le groupement d'intérêt public (GIP) qui en assurait la gestion, lui, existe encore. Endetté à hauteur de trente millions d'euros, il n'a pas encore été dissous par ses membres.
La Métropole niçoise et la Région Sud entendent passer la vitesse supérieure pour clore le dossier. Le conseil départemental du Var a mis le nez dans les comptes et assure qu'il resterait des zones d'ombres à éclaircir.
L'opposition locale y met également son grain de sel. Début avril, le groupe Nice Écologique déposait auprès du Parquet de Toulon un signalement portant, d'après lui, sur de "nombreuses et graves irrégularités".
"J’ai également saisi, le 12 juillet, le préfet des Alpes-Maritimes pour demander l’annulation d'une délibération" du bureau métropolitain Nice Côte d'Azur indique l'élu Vert Jean-Christophe Picard. Laquelle approuvait le versement de cinq millions d'euros au GIP anciennement en charge de cette compétition de formule 1.
"Sur la forme, il est regrettable que cela n’ait pas plutôt été soumis au conseil métropolitain du 29 juin dernier. Le bureau n’est, en effet, composé que d’une partie des conseillers (83 sur 133). Surtout, ses séances ne sont pas publiques !"
"Le GP n'est pas d'intérêt métropolitain"
Plusieurs arguments, qui seront reçus ou non par le représentant de l'État : "le Grand Prix de Formule 1 du Castellet ne se déroule ni sur le territoire de la métropole, ni même dans le département des Alpes-Maritimes puisqu’il a lieu dans le Var, à environ 200 km de Nice… Cet évènement ne relève donc pas de l'intérêt métropolitain" note Jean-Christophe Picard. Reste que MNCA fait bien partie du GIP, proximité géographique ou non.
Métropole qui versait ces dernières années deux millions d'euros de subvention à ce rendez-vous du 83 en assurant que des études font état de retombées économiques solides à Nice.
Ensuite, cette délibération porterait "atteinte au droit à l'information des membres du bureau. Elle ne précise ni l'origine de la dette ni le nom des créanciers". De même, "elle intervient avant que ne soient connues les conclusions de l'audit".
Enfin, l'édile estime que les engagements pris par la Région en 2017 au sujet de sa contribution au remboursement de la dette contractée ne seraient pas respectés.