Nous vous l'indiquions ce vendredi matin : à l'occasion du prochain conseil municipal, Christian Estrosi va proposer aux élus une hausse de la fiscalité locale pour boucler le budget, en trouvant les cinquante millions d'euros nécessaires.
En cas de vote, plus que très probable, la taxe foncière sur les propriétés bâties passerait de 29,62% en 2023 à 35,3%. Les taxes d’habitation sur les résidences secondaires (de 21,10% à 25,15%) et sur les propriétés non-bâties (de 32,29% à 38,48%) étant logées à la même enseigne.
“Pour maintenir la qualité des services publics et des investissements”, les Niçois devront consentir à ce nouvel effort, alors que les concours de l'Etat, les subventions du conseil départemental "seraient insuffisants", dans un "contexte de crise de l'inflation". Voici pour les arguments du maire.
Qui n'ont évidemment pas convaincu son principal rival, le député et président des Républicains Eric Ciotti.
Ce 22 mars, il réagit, demandant "solennellement à Christian Estrosi de renoncer à la hausse de la taxe foncière".
"Depuis 2018, les hausses et les taxes n’ont cessé de croitre dans notre ville" bombarde-t-il : "création d’un nouvel impôt métropolitain, augmentation de la redevance sur l’eau, hausse des tarifs des transports en commun…"
"La hausse annoncée de la taxe foncière viendra encore un peu plus frapper le portefeuille des habitants de la cinquième ville de France. Cette annonce révèle malgré tout les grandes difficultés financières que traverse Nice. Étranglé par le poids d’une dette abyssale et craignant une mise sous tutelle de la ville, Christian Estrosi choisit d’augmenter les impôts".
"Je lui demande solennellement de renoncer, et de privilégier une baisse des dépenses de fonctionnement de sa commune. Depuis 2008 et (son) élection, la dette par habitant a augmenté de près de 45%. Ce n’est pas aux Niçois de payer cette mauvaise gestion de l’argent public. Ils ne sont pas des vaches à lait !"