La nouvelle ministre déléguée à la Ville a exprimé sa volonté de réaliser un état des lieux des logements sociaux situés dans les quartiers populaires « d’ici trois semaines », afin d’évaluer leur entretien et d’envisager des sanctions financières à l’encontre des bailleurs sociaux défaillants.
Selon Juliette Méadel, interviewée sur Sud Radio, les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) doivent recevoir un soutien accru de la part des pouvoirs publics en raison de leur situation de grande précarité.
La ministre a précisé que les bailleurs sociaux bénéficient actuellement d’une exonération de « 315 millions d’euros de taxe foncière » destinée à financer l’entretien des logements sociaux dans ces quartiers. « Je demande aux préfets de dresser, dans les trois semaines, un état des lieux de la situation d’entretien des logements sociaux dans les QPV. L’objectif est de vérifier si, en contrepartie de cette aide de 315 millions d’euros, les bailleurs accomplissent réellement leur mission », a-t-elle déclaré.
Elle a également affirmé que des sanctions pourraient être envisagées en cas de manquements : « Si le travail n’est pas correctement réalisé, je demanderai aux préfets de réviser cette exonération de taxe foncière (…). Il est impératif que les ascenseurs fonctionnent, que les poubelles soient correctement vidées et que les boîtes aux lettres soient sécurisées. » La ministre, issue des rangs de la gauche, a souligné que ces mesures s’inscrivent dans un contexte budgétaire difficile.
Actuellement, environ 5,4 millions de personnes vivent dans quelque 1 600 quartiers classés comme prioritaires au titre de la politique de la ville.
Par ailleurs, la ministre a annoncé vouloir « travailler sur des dérogations » afin de faciliter l’accès des habitants des QPV aux zones à faibles émissions (ZFE) mises en place dans plusieurs grandes métropoles pour améliorer la qualité de l’air.
Depuis le 1ᵉʳ janvier, des restrictions s’appliquent dans les métropoles du Grand Paris, de Lyon, de Montpellier et de Grenoble, limitant la circulation des véhicules équipés d’une vignette Crit’Air 3, notamment les voitures diesel immatriculées avant 2011 et les véhicules à essence datant d’avant 2006.
À noter que la pollution de l’air cause chaque année 40 000 décès prématurés en France, selon Santé publique France



