L’inflation a évidemment transformé les habitudes alimentaires de nombreux Français. Voici comment.
Dans une époque où les préférences culinaires des consommateurs reflètent un paysage en mutation, une nouvelle tendance se dessine particulièrement. D’après une enquête réalisée par l’organisme ITAVI et relayée par France Inter, les Français privilégieraient les oeufs, au détriment de la viande et du poisson.
"L’œuf prend ainsi le contre-pied d’une consommation alimentaire en berne, avec des achats des ménages en augmentation de + 3,8 % en volume, tous modes d’élevages confondus, sur les 7 premiers mois de 2023, comparé à la même période l’an passé", révèle l’étude.
La consommation moyenne d'œufs par habitant a atteint un niveau record de 229 unités, soit une augmentation de 9 œufs par rapport à l'année précédente.
Produit anti-crise

Dans un contexte où le prix de la viande et du poisson augmente, les œufs émergent comme une alternative abordable pour les consommateurs soucieux de leur budget. Ils sont économiquement avantageux. À tel point que de nombreux Français considérèrent cette source de protéines comme un "produit anti-crise".
Leur polyvalence en cuisine en fait un atout précieux pour des repas diversifiés, allant des petits-déjeuners nourrissants aux dîners économiques. Que vous les aimiez brouillés, pochés, en omelette, ou même en quiche, ils offrent une (presque) infinité de possibilités culinaires.
Exit le bio ?
Les Français accordent également moins d’importance au type d’élevages. Le coût étant encore une fois un facteur déterminant, selon l’étude menée par l’ITAVI. "La poule qui est en plein air va consommer plus d'aliments qu'une poule qui est au sol et encore plus qu'une poule qui va être dans une cage", indique Loïc Coulombel, vice-président du Comité National pour la Promotion de l'Œuf.
Entre janvier et juillet 2023, les ventes d'œufs provenant d'élevages au sol ont augmenté de 17,5 % en un an, tandis que celles d'œufs issus d'élevages en plein air ont connu une hausse de 18 %.