Le patron des eurodéputés RN lâche son camp pour rejoindre Éric Zemmour. Un temps élu dans le Sud-Est, il n'avait pas survécu politiquement à son bras de fer avec Éric Ciotti.
De chez nous, il était parti "par la petite porte". Élu en 2002 député UMP des Alpes-Maritimes dans la première circonscription, celle du centre-ville de Nice, c'est par Éric Ciotti qu'il prend une veste en 2007. Se représentant comme dissident en 2007, il perd l'élection, rassemblant moins de suffrages que les socialistes.
Depuis, Jérôme Rivière avait fait du chemin… du côté de l'extrême droite. Exclu de l'UMP, il rejoint le Front national en 2015. Sans parvenir à mener la liste lepéniste aux régionales dans le 06, puisque l'état-major lui préfère Olivier Bettati.
Député européen élu sur la liste du Rassemblement national depuis 2019 (après un échec dans le Var en 2017), il chapeautait son groupe politique à Strasbourg.
C'est officiel depuis hier, il lâche donc Marine Le Pen, dont il était porte parole, à trois mois de l'élection présidentielle, comme il l'a annoncé au Parisien le 19 janvier.
"J'ai choisi de soutenir Eric Zemmour. Marine Le Pen n'est pas en situation de gagner l'élection présidentielle"
Jérôme Rivière
"(L'ex-polémiste) est parfois radical car il pose les termes politiques de façon crue, mais en rien brutale. Il a cette capacité de rassemblement que n'a pas Marine Le Pen. Il peut faire ce qu'il appelle l'union des droites entre des conservateurs et des populistes" estime-t-il.
Celui qui a également été conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur de 1998 à 2004 va devenir vice-président et porte-parole du parti "Reconquête !".
Il s'agissait d'un "profil très aigri", a réagi la direction du RN auprès de l'AFP.