Une étude de l'ONG Climate Central souligne que les émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l'ère industrielle ont aggravé les canicules dans différentes régions du monde. Toutes n'ont pas le même niveau de responsabilité.
Entre juin et août 2023, près de la moitié de la population mondiale, soit environ 3,8 milliards de personnes, a subi au moins 30 jours de chaleur extrême aggravée par le changement climatique.
Andrew Pershing, vice-président de Climate Central, affirme que presque personne n'a échappé à l'influence du réchauffement climatique au cours des trois derniers mois. Les températures observées auraient été difficiles, voire impossibles, à atteindre sans le changement climatique causé par l'homme.
Les émissions de dioxyde de carbone sont clairement responsables des records de chaleur de cette saison. L'étude a également permis de mesurer le rôle du changement climatique dans des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les feux de forêt au Québec.
Certains pays "plus responsables que d'autres"
L'Indice de Changement Climatique (CSI) a été développé pour mesurer l'impact du réchauffement climatique sur les températures. Les niveaux supérieurs à zéro indiquent des températures rendues plus probables par le changement climatique.
Au cours de juin à août, 48 % de la population mondiale a connu 30 jours de températures correspondant à un niveau CSI 3 ou plus, tandis que 1,5 milliard de personnes ont connu ces températures tous les jours.
Les pays les moins développés et les petites nations insulaires ont été plus durement touchés par les vagues de chaleur, avec un impact trois à quatre fois plus fort que pour les pays du G20.
Andrew Pershing souligne que certains pays ont une responsabilité plus lourde dans le changement climatique et la pollution qui alimentent ces vagues de chaleur.