Ce n’est un secret pour personne : l’état de notre planète se dégrade à vue d’oeil. Cette triste réalité empiète à présent sur notre santé. D’après une étude internationale, la pollution de l’air serait bien plus dangereuse que l’alcool et le tabac réunis.
La pollution atmosphérique s'avère être encore plus préoccupante que ce que l'on pensait. Selon une étude publiée le mardi 29 août dernier par l'Institut de politique énergétique de l'université de Chicago (EPIC), ses conséquences sur notre santé sont finalement bien plus négatives que le tabagisme et la consommation d’alcool.
En cause ? Les particules fines émises par le trafic routier, l'industrie ou encore les incendies qui rythment la période estivale depuis plusieurs années déjà. Ces dernières sont considérées comme "la plus grande menace externe pour la santé publique" au niveau mondial.
En effet, de nombreuses pathologies comme les cancers, les maladies pulmonaires ou cardiaques et les AVC peuvent être provoquées par un taux de particules fines trop élevé.
Des zones plus exposées que d’autres
Cette conclusion inquiétante met également en lumière la diminution considérable de l’espérance de vie de milliards de personnes. En fonction des régions du monde, les risques de la pollution atmosphérique sur notre santé sont plus ou moins développés.
"Les trois quarts de l’impact de la pollution atmosphérique sur l’espérance de vie mondiale concernent six pays seulement : le Bangladesh, l’Inde, le Pakistan, la Chine, le Nigeria et l’Indonésie, où les gens perdent de une à plus de six années de vie à cause de l’air qu’ils respirent", explique Michael Greenstone, l’un des auteurs de cette étude.
La République Démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi et le Congo- Brazzaville font aussi partie des pays dont l’air est la plus irrespirable au monde. "Les niveaux de pollution sont 12 fois plus élevés que les recommandations de l’OMS et représentent une perte de 5,4 ans de vie, ce qui fait de la pollution de l’air une menace sur la santé dépassant le HIV ou le paludisme", apprend-on.
Comment améliorer notre qualité de vie ?
L’étude réalisée par l’EPIC est claire. Suivre les différentes recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) permettrait d’accroître l’espérance de vie d’environ 2,3 ans. À condition bien sûr de respecter ses consignes concernant le seuil d’exposition aux particules fines à la lettre.
Celui-ci ne doit pas dépasser à 5 g par m3. En comparaison, le tabagisme réduit en moyenne l'espérance de vie mondiale de 2,2 ans, tandis que la malnutrition infantile et maternelle la réduit de 1,6 année.