La première gazette du comité de quartier du Vieux-Nice vient de sortir. L'objectif de ce projet ? Informer les habitants et faire perdurer "l'esprit de village".
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Alors que la vieille ville est parfois comparée à un "Disneyland pour touristes", certains se battent pour préserver son identité. Le 21 avril dernier, la gazette du comité de quartier du Vieux-Nice a vu le jour. Intitulée "Viéia Vila", cette nouveauté est disponible gratuitement sous format papier. Mais alors que retrouve-t-on à travers ses pages ?
Informer les habitants
"Ce projet est issu de deux envies communes" confie Karine Brives, journaliste mais également rédactrice pour la gazette."Ma belle-mère habite dans le Vieux-Nice, je me suis rendue compte qu'elle n'avait pas beaucoup d'informations concernant ce qu'il s'y passe. Par exemple, elle n'était pas au courant lorsque les travaux ont commencé (en janvier dernier, NDLR). Les personnes âgées sont parfois un peu isolées… Je me suis dit 'il y a peut-être un truc à faire'".
Après quelques recherches, Karine tombe sur le Comité de Quartier du Vieux-Nice. "J'ai vu qu'ils faisaient plein de choses. J'ai pris contact avec le président, Bastien Gambaudo. On s'est rencontrés". La gazette prend forme… "On est tous bénévoles. Faire perdurer une âme, c'est notre combat. C'est hyper important. Les gens sont attachés à ce quartier. On veut montrer qu'il y a des personnes qui habitent ici".
"Créer du lien"
Ce projet permet donc de diffuser les informations locales tous les mois, pour le moment. Dans la première édition, vous pouvez en savoir plus sur les travaux de la rue Rossetti, sur une initiative solidaire lancée par l'hôtel du Couvent…"On s'intéresse à ce qui impact le quotidien des riverains". À cela s'ajoute une partie écrite en Niçois ! Cette colonne est réalisée en collaboration avec Alex Benvenuto, auteur d'ouvrages sur notre cité et Olivier Pasquetti, professeur de Niçois au lycée Masséna.
"On veut montrer que le Vieux-Nice n'est pas mort" malgré les touristes de plus en plus nombreux. L'objectif est également de "mettre les gens en contact. Au 8 rue du Moulin, il y a une permanence qui ouvrira bientôt. Si certains ont des idées, ils peuvent venir nous voir pour que l'on en discute".
"Notre ADN n'est pas perdu" poursuit Alexandre Salazar qui s'occupe de la distribution. "On aimerait aussi créer du lien entre les anciens et les nouveaux. J'ai grandi dans le Vieux. À l'époque, c'était vraiment la vie d'un village. Ça existe encore. Tout ce qu'il y a eu ici, on souhaite le reprendre et le garder, que ça redevienne un peu le 'babazouk'. On réfléchit à des événements".
2.000 exemplaires sont imprimés tous les mois et distribués. Vous pouvez recevoir le vôtre directement dans votre boîte aux lettres. Il suffit d'indiquer vos coordonnés via la page Facebook du comité.