Grâce aux gains de l'État collectés avec les jeux de la FDJ, certains sites de la Côte d'Azur vont toucher le gros lot. Cette année, ce sont deux pépites, à Cannes et à Hyères, qui ont été sélectionnées.
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Mis en place en 2018 par la Française des Jeux (FDJ), en lien avec la Mission Patrimoine, ce Loto est de retour en cette fin d'année. Au mois de septembre, l'organisme a dévoilé les 100 sites départementaux qui auront le droit à un coup de pouce. Ces monuments emblématiques doivent se partager cette année 18,6 millions d'euros.
Une somme obtenue grâce aux gains générés par les jeux de la FDJ, et qui est issue de la part revenant à l'État. Celui-ci reverse le montant qui lui est dû à la Fondation du patrimoine, des fonds mobilisés pour restaurer, voire dans certains cas sauver, ces constructions historiques.
Dans le cadre de cette septième édition, la Misson patrimoine a recensé deux lieux sur la Côte d'Azur, un dans les Alpes-Maritimes et l'autre dans le Var. Après l'annonce des bénéficiaires, on attendait de connaître le total auquel ils auront le droit.
L'impressionnant Fort Royal de l'île Sainte-Marguerite
Pour commencer par le territoire maralpin, c'est le majestueux Fort Royal de l'île Sainte-Marguerite à Cannes qui touchera 300.000 euros. Plus grande étendue de terre de l'archipel de Lérins, la zone de Sainte-Marguerite est largement protégée par diverses entités, dont la Ville cannoise et l’Office National des Forêts. Cette merveilleuse azuréenne renferme bien des trésors, dont la fameuse forteresse.
Avec les fonds alloués à sa rénovation, plusieurs chantiers urgents vont pouvoir se tenir, notamment la consolidation des remparts et murailles, la restauration des toitures de plusieurs bâtiments et la consolidation de l’aile Sud du musée, autour de la tour du sémaphore. Les travaux devraient commencer début 2025.
Quant à l'histoire de la citadelle, elle nous vient du XVIIe siècle, dominant le point culminant de l’île. Suite à des fouilles archéologiques, on sait que le secteur était occupé à l'Antiquité. Habité par les Romains, il a connu une période d'abandon, avant de connaître un âge d'or avec l'arrivée des moines du monastère de Lérins. Stratégiquement très important, le château a également servi de prison sous l'Ancien Régime, avec le célèbre Masque de Fer. Il gardera ce rôle jusqu'au XXe siècle, abandonnant en revanche ses fonctions défensives.
À Hyères, il faut sauver l'église de Costebelle
Dans le Var, l'église anglicane de Costebelle a glané 210.000 euros. Un site basé à Hyères qui doit effectivement subir d'énormes réparations. Actuellement fermé au public, l'édifice religieux est dans un état de délabrement.
Construit au XIXe siècle, il a été acheté par la commune en 2013. Plus de dix ans après cette opération, c'est une seconde jeunesse que s'apprête à connaître l'église. Un projet en trois phases pour ce joyau néo-gothique vestige de l'époque Victorienne. Il faut d'abord revoir la structure, refaire la charpente et les sols.
Ensuite, place à la conception d’une couverture en tuiles et à la restitution des vitraux. Enfin, il faudra aménager les extérieurs, la future salle et installer des accès pour les personnes à mobilité réduite.
480.000 euros pour quatre autres sites du Sud
Pour le reste de la région Sud, 50.000 euros iront au pont de la reine Jeanne à Saint-Benoît (Alpes-de-Haute-Provence), 170.000 euros à un ancien presbytère à Saint-Véran (Hautes-Alpes), 170.000 pour la bastide des Bessons du côté de Marseille (Bouches-du-Rhône) et 90.000 euros pour l'orangerie du château de Thézan à Saint-Didier (Vaucluse).
Ajoutons à cela 7,5 millions d'euros pour 18 sites régionaux. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, cet argent sera consacré aux aqueducs et à la meunerie de Barbegal, à Fontvieille, dans les Bouches-du-Rhône.