En visite au Centre d'accueil de jour assuré par le Secours Populaire au Port Lympia, le maire de Nice a pu annoncer que la hausse des subventions dont bénéficient les associations sera bien prolongée en 2025, pour faire face à la progression de la grande pauvreté.
Ni discours, ni micro, ni fiches : c'est presque en ami que Christian Estrosi a rendu visite aux bénévoles du Secours Populaire et de l'Ordre de Malte, ce lundi 18 novembre. Au Port, la municipalité met à disposition un vaste immeuble aménagé pour deux missions principales.
Au rez-de-chaussée, l'accueil des familles en détresse (quelques papas mais surtout des mères et leurs enfants), qui sont accompagnées dans leurs démarches d'urgence. "Depuis septembre, 8 ont déjà été durablement sorties de la rue", souffle l'un des responsables. 25 personnes peuvent être suivies chaque jour.
Au premier étage, une quinzaine de médecins pro bono assurent des consultations pour les publics les plus fragiles. "Nous travaillons à proposer de nouveaux soins prochainement, puisque plusieurs dentistes sont volontaires. Ne reste plus qu'à équiper les locaux" explique-t-on du côté de l'Ordre de Malte, cette association catholique qui fêtera bientôt son centenaire. "Alors que nous étions installés rue Paganini (dans un espace moins vaste) nous assurions 2000 rendez-vous annuels. Cela va notablement augmenter ici", rue Fodéré.
Certaines subventions ont doublé depuis l'après-Covid
"Tant qu'il le faut, nous serons là" a promis le maire. Qui était venu avec une annonce "Ces dernières années, nous avons augmenté les différentes subventions pour faire face à la détresse sociale. Cela sera prolongé de la même façon en 2025, malgré les coupes budgétaires du gouvernement. L'énergie de tous les bénévoles doit montrer l'exemple".
En 2022, la Banque Alimentaire percevait de la commune 80.000 euros, un soutien qui a progressé jusqu'à 85.000 euros. Même chose pour trois autres ONG : de 106.000 à 118.000 euros pour la Croix Rouge, de 15.000 à 25.000 euros pour les Restos du Coeur, et entre de 25.000 à 50.000 euros pour le Secours Populaire.
Restera au préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, de déclencher le Plan Hiver en cas de nécessité, histoire de débloquer des dispositifs extraordinaires pour les sans abri le grand froid venu. La Ville se tient prête à s'organiser même sans ce top départ, avec ses points d'accueil habituels, ou en mobilisant un gymnase, comme ce fut le cas l'an passé à Leyrit.