Ce jeudi 6 avril, c'était l'acte 11 des mobilisations contre la réforme des retraites et le 49.3, utilisé par le gouvernement Borne.
Malgré la volonté affichée de la première ministre "d'apaiser les tensions" dans le pays, à Nice, la mobilisation interprofessionnelle continue.
Jeudi, ils étaient 20.000 à manifester dans les rues de notre ville, selon les syndicats. Professeurs, cheminots, ou infirmiers, les corps de métiers se soulèvent contre la réforme. Et parmi eux, un se distingue, peut-être par sa singularité.

Ils sont quelques uns à déambuler fièrement sous une banderole bleu marine, floquée du symbole de l'Unité SGP Police-Force Ouvrière. Créé en 2013, c'est l'un des principaux syndicats de la police nationale dans les Alpes-Maritimes.
Jean-Luc, représentant du mouvement sur le département, revendique aujourd'hui ses droits, parmi les autres : "Les policiers sont comme les tous les autres citoyens, ils sont impactés par la réforme des retraites !"

"À partir d'un certain âge, on ne peut plus courir après les voyous et les bandits. On est déjà fatigués, on ne veut pas travailler deux ans de plus".
Mais, dans la profession, la mobilisation est difficile. Contrairement à la plupart des manifestants présents ce jour, les forces de l'ordre ne disposent pas de droit de grève. "On ne peut venir que sur notre temps de repos, c'est pour ça qu'on est peu nombreux. En fait, on tourne".

"Ceux qui peuvent assurent la sécurité du cortège, et ceux qui sont de repos manifestent" explique le Niçois, en désignant aux abords du rassemblement, des collègues en uniforme, qui lui rendent un sourire.
"C'est un peu particulier pour nous, mais on y arrive !"
"En interne, même si tout le monde ne se mobilise pas, la grande majorité des policiers, à l'image des autres citoyens, est contre cette réforme" assure Jean-Luc.
"On est obligés d'assurer la sécurité, d'éviter la casse, c'est notre métier. Mais par contre, les revendications évoquées sont les nôtres également"