Christian Estrosi attaque, une nouvelle fois, le journal de gauche Mediapart pour "diffamation publique".
Le maire trouve décidément des occupations aux tribunaux ces derniers temps. Après avoir lancé des poursuites en diffamation, injure ou les deux contre l'opposition municipale écologiste et la députée de droite Christelle d'Intorni, Christian Estrosi veut "obtenir réparation" du journal d'investigations Mediapart.
Le Bureau de la Métropole Nice-Côte d'Azur a voté à huis clos la protection fonctionnelle au président de la collectivité, c'est-à-dire la prise en charge des frais d'avocats.
Le 26 octobre dernier, le média fondé par Edwy Plenel publiait l'article "Tempête Alex et retards de reconstruction : le document qui fragilise Christian Estrosi", où la collectivité était accusée d'avoir freiné les travaux dans les vallées pour faire pression sur l'État. Une plainte pour "vol de documents" a également été annoncée, au sujet d'une "note de travail non-décisionnaire" qui avait été reproduite par le pure player.
Les élus de l'agglo, à l'exception des Verts, ont validé la protection fonctionnelle pour les procédures de première instance, d'appel et de cassation, autant dire qu'ils se donnent les moyens d'aller jusqu'au bout. Le conseiller métropolitain Jean-Christophe Picard (EELV) a dénoncé, ce lundi 11 mars, une "énième procédure-bâillon".
Mediapart avait déjà été poursuivi récemment, notamment après la publication d'un article sur certains contrats de travail métropolitains, en 2021. En 2016, des poursuites avaient été lancées cette fois avec le concours de la municipalité niçoise au sujet d'un reportage portant sur l'attentat de la Promenade des Anglais.
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