Le maire de Nice se lance dans la seconde partie de son mandat, toujours axé sur l'urgence climatique et la culture. "Sans craindre une seconde le risque de l'impopularité" en bousculant les lignes.
Il a réuni 1.000 personnes à l'Opéra, samedi 7 janvier. Christian Estrosi, avec la mine des bons jours, s'est prêté à l'exercice des voeux. Pendant une grosse heure, le maire a pu marteler ses trois priorités : la lutte contre le dérèglement climatique, la culture pour tous et la qualité de vie.
Cette protection de l'environnement qui aura pris le plus de place dans le discours.
"Les Alpes-Maritimes ont déjà pu connaître des signaux d'alerte, avec la tempête Alex" a rappelé l'édile.
"Il fait 14 degrés ce matin. Qui pourrait ne pas s'en inquiéter ? Ce que nous ne ferons pas tout de suite sera perdu pour des dizaines d'années à venir, faisant risquer à nos enfants des catastrophes plus grandes encore".

L'occasion de rappeler que sur le terrain, il ne compte pas reculer : "on m'a rapproché d'aller trop vite. Eh bien je vous le dis, en 2023 nous allons accélérer. Sans craindre le risque de l'impopularité".
C'est une image de rassemblement que Christian Estrosi a voulu imprimer sur cette thématique, ayant placé tout près de lui les maires de Menton Yves Juhel et de Mougins Richard Galy, les représentants d'Antibes et du Cannet, et au rang d'honneur, maître Jacques Peyrat.
"Le maire honoraire a eu cette espèce d'intuition en lançant la ligne 1 du tramway. Nous nous devions de suivre cette voie, en livrant les lignes 2 et 3, et bientôt 4 et 5". Lesquelles ont permis de grandement diminuer les émissions de gaz polluants.
Il n'a pas manqué pour autant de tacler ses détracteurs, parmi lesquels certains "députés Schtroumpfs grognons", ou encore le Département présidé par Charles-Ange Ginésy et Éric Ciotti, livrés à un "bal des hypocrites".
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Pour 2023, Christian Estrosi espère obtenir du ministère de l'Intérieur, enfin, l'autorisation d'expérimenter la reconnaissance faciale. Mais aussi que les chiffres de l'économie locale poursuivent leur solide croissance, et que chacun vienne découvrir les nouvelles salles du Théâtre national.
La culture sera évidemment l'autre axe majeur de cette seconde partie de mandat, avec la candidature de Nice pour en être la capitale européenne en 2028.
Avant de conclure : "J’ai voulu vous dire, ce matin, toutes les bonnes raisons que nous avons d’espérer en l’année qui vient. Toutes les raisons de ne pas renoncer".