Perçue sur les voyageurs, la taxe est augmentée de 20% notamment pour les établissements les plus luxueux. L'objectif affiché est de renforcer l'office métropolitain du tourisme.
C'est l'une des annonces de ce conseil métropolitain estival, ce mercredi 10 juillet.
Ainsi, tel que l'ont validé les élus communautaires, par personne et par nuitée, les tarifs décidés en 2018 passent, pour les palaces (Nice n'en compte pas, pour l'instant), de 4 à 4,80 euros, pour les cinq étoiles de 3 à 3,50 euros, pour ceux qui en ont quatre, de 2,20 à 2,60 euros, trois, de 1,50 à 1,70 euros, deux, de 0,80 à un euro et enfin, pour ceux ne disposant que d'une seule étoile, de 0,60 à 0,80 euro. Cette réévaluation s'appliquera au 1er janvier prochain. Aucune hausse n'est pratiquée pour les terrains de camping.
L'opposition d'extrême droite a approuvé la décision prise par la majorité, soulignant "qu'il est normal que les touristes qui profitent des services publics, des transports et des rénovations de nos villes y contribuent".
Il est précisé que cette recette est "reversée chaque année dans son intégralité à l’office de tourisme métropolitain et que la Métropole Nice-Côte d’Azur envisage d’augmenter cette recette afin de lui permettre de mener plus d’actions en faveur de la promotion touristique du territoire".
Par ailleurs, l'an prochain, le tarif applicable aux hébergements en attente de classement ou qui en sont dépourvus sera fixé à 5% du coût par personne de la nuitée, dans la limite du prix le plus élevé, soit 4,80 euros. Cela s'applique également à Airbnb, jusqu'à 5% du coût de la nuitée par personne, tel que l'indique la plateforme américaine. La municipalité touchait ainsi plus de 4 millions d'euros à ce titre l'an passé.
Une décision qui devrait plaire, en partie, à la gauche. "Augmentons la taxe de séjour perçue sur les touristes. Une nuit au Negresco, c'est 2500 euros. On n'en obtient que 4 euros actuellement. Passons à 12" proposait le 28 juin dans nos colonnes le candidat Insoumis Olivier Salerno, investi par le Nouveau Front populaire dans le centre-ville à l'occasion des législatives anticipées. Il souhaitait alors une réforme pour que cela puisse financer l'instauration de la gratuité des transports publics pour les plus pauvres.