Le président-délégué de la Région Sud a demandé à ses services de réfléchir à en bâtir un autre, ailleurs à Nice-Est.
Les 1.250 jeunes inscrits au lycée Guillaume-Apollinaire sont-ils pleinement en sécurité ? N'y-a-t-il pas des risques importants pour ce bâtiment en cas de très fortes pluies ? C'est une question que Christian Estrosi a pu soulever lors du dernier conseil municipal, le 13 octobre.
"Si nous avons dans le Paillon une pluviométrie identique à ce que nous avons connu pendant la Tempête Alex, il y aurait avec Acropolis, principal obstacle, une catastrophe naturelle majeure" a-t-il noté, pour introduire la délibération permettant de démolir l'ancien palais des congrès, une promesse datant des municipales 2020.
"C'est une zone sensible, il y a un risque 'd'effet canyon' avec le Paillon. Nous l'avons déjà observé il y a plusieurs décennies. Mais le fleuve était libre, à l'époque. Plus vite nous le rendrons libre à nouveau, plus vite nous protégerons les Niçois".
La fleuve a été recouvert par étapes, des années 1870 jusqu'à 1991. On y a aménagé la Coulée verte à la place d'une gare routière et d'un McDo, construit un casino municipal (disparu), un théâtre (en cours de démolition), Acropolis, le Palais des Expositions (classé) ou encore, plus au nord, le lycée Guillaume-Apollinaire, au 29, boulevard Jean-Baptiste Vérany.

"Il n'est pas sans m'inquiéter non plus. Je pense que c'est une erreur d'avoir construit là un lycée qui accueille des milliers d'élèves" a noté le maire, qui est aussi le numéro deux du Conseil régional.
"C'est bien pour cela que j'ai demandé aux services de réfléchir à un projet d'établissement de substitution dans le quartier".
Malgré ces craintes, ce projet de déconstruction ne semble pas tout à fait à l'ordre du jour, puisque la Région Sud vient d'annoncer qu'elle entend équiper cet établissement de panneaux solaires, d'ici à 2024.
Travaux que le Conseil municipal de Nice a pu autoriser la semaine dernière.