Un proche du maire, spécialiste de la comptabilité, explique qu'il s'agirait d'une erreur liée à des chèques adressés par des militants.
Le procureur de Nice a confié les investigations à la police judiciaire. La CNCCFP, l'autorité qui contrôle l'exactitude des comptes des candidats après les campagnes électorales, s'intéresse à ceux de Christian Estrosi pour les municipales de 2020.
Elle y aurait vu des "anomalies", qui font donc l'objet d'une enquête. Dans nicematin ce 6 juin, Philippe Pradal, colisiter du maire et comptable de métier, explique que c'est une erreur humaine qui aurait déclenché une fausse alerte. L'actuel député a déjà été auditionné.
Concrètement, des soutiens de l'édile, présents sur la liste et ayant voulu contribuer aux frais, auraient versé 10.000 euros à l'association "Les amis du maire". Or, le plafond institué par la loi est de 7.500 euros.
Il aurait été demandé aux futurs adjoins et conseillers municipaux d'adresser un chèque de cette somme au premier collectif, et un second à un mouvement politique soutenant la campagne, pour ne pas dépasser le seuil. Certains auraient confondu vitesse et précipitation, raison pour laquelle un ou des "dons" (mal libellés), contraires à la règlementation, seraient aujourd'hui retoqués par la commission. La suite de l'enquête confirmera, ou non, cette première explication.
Combien ont coûté les différentes campagnes des candidats ?
Pour rappel, Nice-Presse a jeté un oeil aux dépenses des différentes listes, au cours des dernières élections municipales.
Auprès de la CNCCFP, les frais totaux déclarés s'élèvent, pour les trois plus importants, à 290.000 euros pour Philippe Vardon (alors RN), 278.000 euros pour celle de Christian Estrosi, et 271.000 euros pour l'écologiste Jean-Marc Governatori.
Viennent ensuite Benoît Kandel (divers droite) avec 52.000 euros, le socialiste Patrick Allemand avec 43.000 euros, Mireille Damiano (divers gauche) à 24.000 euros.