C’est un bijou au cœur de notre cité : classée aux Monuments historiques, la chapelle du Saint Sépulcre règne sur la place Garibaldi. Après quatre ans de restauration, elle s’apprête à rouvrir ses portes, d’ici quelques jours. Suivez le guide !
Juste en face de la majestueuse fontaine, la chapelle du Saint Sépulcre surplombe la place. Cet édifice appartenant à la confrérie des Pénitents Bleus a fait l’objet d’un important chantier de réfection intérieure. Après plusieurs années de travaux, celle-ci sera à nouveau ouverte au public, le vendredi 17 janvier.
« Au XVIIIème siècle, le roi de Piémont voulait montrer sa puissance » explique à Nice-Presse Jean-Paul Faraut, le chef de projet restauration rattaché à l’archiconfrérie des Pénitents Bleus. « Il couvre ses États d’édifices baroques, tous plus somptueux les uns que les autres. Il souhaite disposer d’une entrée majestueuse sur Nice. C’est de cette manière là que le complexe de la place Garibaldi a été imaginé, et créé, avec la chapelle ».
Et justement, « il s’avère que la porte de la chapelle est le point zéro de la route de Turin. Elle s’achève place du Palais Royal ».
La chapelle du Saint-Sépulcre est conçue en 1782 par l’architecte Antoine Spinelli. « Quand on se replace dans le contexte du XVIIIème siècle, c’est une période où tout le complexe du château a été démoli. On creuse et agrandit le port. On sent que la ville prend de l’ampleur et s’étend. Il était donc nécessaire de marquer par une entrée digne du souverain ».
Mais lors de la Révolution française, la chapelle « est saccagée ». « Il y a eu une première phase de décoration. Mais comme elle a été abîmée, il en a fallu une seconde dans les années 1814-1820 ». C’est là qu’elle fut réatribuée aux Pénitents Bleus.
Des visites ce week-end
À la fin du XIXème une restauration est réalisée. « La décoration, dont les deux coupoles, que l’on doit au peintre Emmanuel Costa ». Toutefois, « au niveau de l’archiconfrérie, il n’y a absolument aucune archive. On voit une certaine finesse, ça ressemble énormément à son art, mais nous n’avons pas de preuve matérielle ».
Concernant le style, « on retrouve des éléments architecturaux baroques avec les grandes colonnes et les tableaux ». Des éléments « plus classiques » s’imposent aussi.
Pour rappel, cet édifice a été classé parmi les Monuments historiques en 2000. Alors qu’il commence à présenter un « état assez dégradé », une réfection de la toiture et une restauration de la façade sont lancées en 2010.
Puis, en mai 2020, le chantier de restauration des intérieurs démarre. « Les travaux se sont étalés en deux phases. On a commencé avec des échafaudages qui montaient jusqu’au plafond puis on a poursuivi, des colonnes jusqu’aux fenêtres ». « Il reste quelques finitions, notamment pour le mobilier, et l’orgue, qui date de 1870 ».
Après plus de quatre ans, la chapelle rouvre donc ses portes. Ce vendredi 17 janvier, une inauguration aura lieu, à 19 h 30, suivie d’un concert, à 21 h 30, en partenariat avec l’association fifres et tambours du Pays Niçois.
Les festivités se poursuivront le samedi avec des visites, un concours d’éloquence, des chants, une messe, et un concert de clôture par l’Ensemble baroque !
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