Nice Métropole : Lignes d'Azur lance une brigade de nuit, et dément toute "insécurité galopante"

Gaël Nofri lance une brigade nocturne des contrô­leurs pour surveiller les trois lignes du tramway.

Le ministère de l’Intérieur a publié les derniers chiffres concernant les vols et les violences dans les trans­ports en commun français. Le bilan n'est pas bon dans les Alpes-​Maritimes et à Nice, où ces faits augmentent largement, entre 2021 et 2022.

Sur un an, environ 2 600 personnes (+28 %) ont déclaré une agression dans le 06, un total qui classe notre dépar­tement au 8e rang de France. Et à la 5e place, si elles sont rapportées au nombre d'habitants.

À Nice, on en dénombre 1 855 (+26 %), comprenant celles qui ont été commises au sein du réseau Lignes d'Azur (bus et tramways) mais aussi celles dans les trains de la SNCF. Proportionnellement, il y a eu plus de violences dans notre ville qu'à Marseille sur cette période.

"Pas d'insécurité endémique sur le réseau Lignes d'Azur"

Ce mercredi 20 septembre, Gaël Nofri, le président de RLA, assure à Nice-​Presse que "tout est fait pour sécuriser les usagers. Mais les trans­ports publics trans­portent… du public. On sait que notre société est violente". 

"Intéressons-​nous aux suites qui sont données aux inter­pel­la­tions des contre­ve­nants. Les pickpo­ckets, par exemple, peuvent être arrêtés 40 fois au cours de la saison, et revenir voler conti­nuel­lement, parce qu'ils ne sont pas sanctionnés par la justice ! Dès lors, que faire ?"

Par ailleurs, "le rapport indique chez nous une hausse, mais il faut se rappeler du contexte lié au Covid-​19. Nous accueillons plus de touristes que les autres villes. Avec le retour des flux, les violences ont augmenté. Mais il n'y a pas d'insécurité endémique chez nous".

Gaël Nofri indique avoir donné des consignes aux contrô­leurs pour qu'ils agissent également sur la sécuri­sation, aux côtés des polices nationale et municipale. "Nous avons recruté un tiers d'effectifs en plus pour le Groupe de Sécurité Contrôle Transport (GSCT)" note le patron de la régie. "Cela nous permet d'être plus présents la journée, mais aussi de créer une brigade de nuit, essen­tiel­lement dans les rames du tramway".

Un obser­va­toire est créé pour identifier les points du réseau où le plus de fraude et de délits sont constatés. Le préfet des Alpes-​Maritimes Bernard Gonzalez sera avisé par courrier dans les jours prochains du phénomène des bandes récidi­vistes de voleurs à la tire.