Nice veut proposer une navette maritime pour rallier Vintimille en passant par Monaco

Mais il va sans doute falloir patienter quelques années avant de pouvoir en bénéficier, on vous explique pourquoi.

Les relations entre Nice et nos voisins trans­alpins, c'est du solide. La semaine passée, Christian Estrosi faisait le dépla­cement jusqu'à Gênes. Vendredi 19 mai, c'est le maire et président de la Province d'Imperia qui était reçu à l'hôtel de ville.

Les deux édiles ont pu évoquer des projets concrets, qui impac­teront le quotidien des Maralpins et des Italiens s'ils aboutis­saient. On parle ici surtout de dossiers liés aux transports.

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Ainsi, a été développé un "programme littoral" qui se concentre "autour de la mobilité qui concerne 40.000 travailleurs trans­fron­ta­liers". Pour fluidifier les dépla­ce­ments quoti­diens entre la région de la Ligurie et la Métropole de Nice, l'objectif est de développer une ligne de train directe entre la future gare TGV Nice Aéroport et Gênes, "qui desser­virait donc tout le littoral de la Ligurie sans un changement obliga­toire à Vintimille".

Piste cyclable ?

Ça, c'est pour le grand chantier. Est également au stade de la réflexion "une navette maritime trans­fron­ta­lière Nice-​Monaco-​Vintimille". Le hic reste la faisa­bilité technique d'un tel projet. Une solution à l'électrique ou à l'hydrogène est recherchée depuis un moment pour rejoindre au moins la Principauté. Deux appels d'offres ont été lancés et ils ont échoué. D'après les experts, il faudrait attendre 2026 pour espérer de nouvelles techno­logies plus adaptées.

Pour la "mobilité du quotidien et le dévelop­pement du tourisme durable entre nos deux régions", le programme littoral viserait à "rallonger la piste cyclable tyrrhé­nienne qui relie actuel­lement Imperia à Ospedaletti jusqu’à Cagnes-​sur-​Mer". Là encore, aménager des voies autour du pays niçois n'est pas toujours aisé, en témoigne le projet de liaison Nice-​Monaco, qui patine depuis des mois.

En tout état de cause, les deux cités vont continuer à entre­tenir leurs relations. "Nous avons des marqueurs identi­taires communs : histo­ri­quement, gastro­no­mi­quement, les spéci­fi­cités terri­to­riales et cultu­relles…" fait valoir Christian Estrosi. "Nice c’est Imperia et Imperia c’est Nice, le trans­fron­talier c’est nous".

D'autres échanges sont en cours au sujet de la gestion des catas­trophes naturelles, du tourisme écolo et la prévention du dérèglement clima­tique. Le maire Claudio Scajola est d'ailleurs convié à parti­ciper au sommet des Nations Unies, réuni au Port Lympia en 2025.