5 questions à Michael Gross, gérant de Gambetta Optique et président-fondateur de l'association des commerçants "Avenir Gambetta", qui œuvre également pour une partie de la rue de France, du côté ouest.
1 - Quel regard portez-vous sur l'évolution du secteur ?
On ne peut pas nier que le quartier s'est apaisé. Il se transforme, et c'est globalement positif. Mais on nous fait souvent part de problèmes d'hygiène. Il y a notamment moins de poubelles, ce qui fait que les gens jettent souvent leurs déchets dans les bacs à fleurs. Le nettoyage est réalisé, il n'y a pas de problème là-dessus, mais souvent, quelques heures après, la rue est de nouveau sale. Certains commerçants nettoient eux-mêmes devant leur enseigne. Rue de France, c'est un problème récurrent. Tout comme celui des trottoirs, parfois désuets.
2 - Quelles sont les autres demandes des commerçants qui vous sont remontées ?
Toujours pareil : le stationnement. C'est la grande problématique. Les parkings publics sont loin, celui du Palais Masséna est souvent plein et éloigné de la partie ouest de la rue de France. Côté transports, nous attendons toujours des bus à haute qualité de service. Cela devrait permettre d'amener une nouvelle population qui n'avait pas l'habitude de venir ici.
3 - Comment dynamiser davantage la rue de France et ses commerces ?
Il manque encore de véritables locomotives commerciales. Il n'y a aucune enseigne nationale, à part un Franprix qui s'est installé. Ce n'est jamais un équipementier de sport mondialement connu ou une enseigne nationale de bricolage. Cela inciterait les gens à compléter leurs achats chez les locaux. Face à ce manque, nous nous appuyons quasiment exclusivement sur des clients fidèles ou qui viennent par le bouche-à-oreille.
4 - Quels sont les projets portés par votre association ?
Nous avons proposé de créer une promenade artistique depuis Gambetta en traversant la rue de France, sur un thème précis, défini avec la Ville, pour donner une raison aux gens, qui ne sont pas du quartier, de venir ici. Nous devons attirer une nouvelle clientèle.
Mais il y a aussi une réalité à deux vitesses à prendre en compte : la rue de France est scindée en deux, avec d'un côté le Carré d'Or, et de l'autre, une partie plus délaissée. On ne peut pas parler de la rue de France sans mentionner ces deux parties, car il n'y a pas les mêmes commerçants, ni les mêmes passants.
5 - Pourquoi avoir lancé cette association ?
Elle est née après la pandémie de Covid-19, en 2021, autour des débats sur l'évolution de Gambetta. Nous avons voulu porter une voix commune pour faire part de nos revendications. Des commerçants de la rue de France nous ont ensuite rejoints. Nous travaillons pour nous développer, avec l'affiliation de nouvelles personnes qui nous rejoignent, secteur par secteur.
L'animation a conduit à d'autres adhésions dans la rue de France, un lieu clé pour le territoire. Notre but ultime est de faire vivre le quartier, de faire venir de nouvelles personnes de l'extérieur, et de lui donner une âme.
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