Composé de quatre monuments, l’ensemble épiscopal est un vrai joyau, qui témoigne du passé extrêmement riche de la commune, notamment sous l’égide des Romains durant l’Antiquité.

Lorsqu’on se rend à Fréjus, il ne faut pas longtemps pour être marqué par le patrimoine qui apparaît un peu partout à travers la ville. Du barrage de Malpasset, ou plutôt de ses ruines, qui racontent sa terrible histoire, en passant par l’aqueduc et l’amphithéâtre romains, qui nous donnent un aperçu de l’hégémonie de Rome en son temps.
Parmi les trésors de la cité varoise, impossible de passer outre l’ensemble épiscopal.
La cathédrale classée
Celui-ci est composé de quatre monuments d’exception. Commençons par le plus imposant, la cathédrale, que nous vous présentions ici, qui marque l’entrée de l’évêché dans la région dès l’an 374. Si l’on se penche en premier lieu sur sa façade, on peut d’abord s’apercevoir que le clocher carré date des XIIe et XIIe siècles. Il est surmonté d’un étage polygonal et de quatre clochetons restitués en 1986. En dessous, vous noterez la présence tuiles vernissées.

Quant à l’entrée, elle est délimitée par quatre poteaux massifs imaginés au XXIe siècle. Ils sont chargés de soutenir le clocher et supportent des arcs étroits qui soulignent encore davantage leur hauteur.
L’édifice est classé au titre des Monuments historiques depuis 1862. Il contient nefs, qui étaient à l’origine deux églises remontant au Ve et du XIe siècles. À l’intérieur toujours, vous pourrez admirer un très bel orgue composé de 18 essences de bois différentes, mais également des éléments de décor : autels, retables, statues et tableaux.
Enfin, les reliques de Saint-François de Paule, le religieux qui aurait sauvé Fréjus de la peste au XVe siècle s’y trouve eux aussi.
Un cloître laissant apparaître des peintures
Juxtaposé à la cathédrale, son cloître mérite qu’on s’y attarde. Ce dernier se distingue par son plafond en mélèze. Fut un temps, il abritait 1.200 peintures. Aujourd’hui, 300 sont encore visibles.
Son principal observable n’est autre que le plafond des galeries hautes. Celui que l’on peut voir actuellement remonte à la moitié du XIVe siècle, et son iconographie, du moins ce qu’il en reste, est remarquable.
Un décor unique qui se laisse découvrir au gré d’une promenade dans le calme religieux le plus complet. Il a été bâti au XIIIe siècle avant d’être restauré entre 1920 et 1932. Son histoire intervient à la suite de différends qui opposaient l’évêque de Fréjus au chapitre des chanoines concernant la répartition des droits seigneuriaux. En 1180, les deux partenaires ont dû être séparés, d’où sa construction.
L’un des plus anciens baptistères de France
Autre bâtiment appartenant à l’ensemble canonial, le baptistère. Il nous provient du Ve siècle et possède une forme octogonale. Huit colonnes antiques ont été réemployées pour le former, et il a gardé une cuve pour le baptême par immersion. C’est le plus ancien édifice de ce genre en France, après celui de Poitiers.
Pour l’anecdote, ce baptistère avait disparu au XIIIe siècle, pendant que l’on construisait les murs de fortification de la ville. En 1930, Jules Formigé, architecte et archéologue, l’a redécouvert et remis au jour.
L’Hôtel de Ville, anciennement le palais épiscopal
Et puis, nous avons le palais épiscopal, qui depuis plus d’un siècle est occupé par l’Hôtel de Ville. Le bâtiment, bien que réaménagé au fil des ans, garde des traces de son passé médiéval, très visibles principalement de l’extérieur.
Sur sa droite, il possède aussi une façade occidentale à la couleur ocre, où se situe l’entrée de la mairie.
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