Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées ce week-end contre la démolition du palais des congrès. Laquelle devrait débuter en mars pour permettre d'étendre la Coulée verte et de proposer un nouvel équipement à l'Ouest.
"Nous ne baissons pas les bras", "nous avons besoin de vous", "il y a encore moyen de faire reculer le projet"… Ce sont les mots entendus ce samedi 14 janvier en plein centre de notre cité.
Devant l'Opéra, rue Saint François de Paule, plusieurs partis politiques de gauche, des associations, mais aussi des riverains, étaient présents pour lutter contre la démolition d'Acropolis.

Pour rappel, la destruction de ce bâtiment, hors service depuis le 1er janvier, devrait débuter dans les prochaines semaines, mais pas avant le 28 février.
La justice a interdit à la Ville d'entamer les travaux avant cette date pour avoir le temps d'approfondir les échanges avec les salariés de la régie.
"Il faut que les Niçois se mobilisent"
Organisé par les partis EELV, PS, l'association citoyenne Nice au Coeur et le Capre 06 (Collectif Associatif Pour des Réalisations Ecologiques), ce rassemblement entendait faire reculer la Ville et tenter de maintenir l'activité dans l'actuel bâtiment.
"C'est un outil tout à fait opératoire et qui a rempli parfaitement sa fonction jusqu'à la fin de l'année dernière" détaille Patrick Allemand, ancien conseiller municipal socialiste.
"En 2019, ça a été la meilleure année au niveau économique ce qui montre bien qu'Acropolis n'est pas du tout périmé, contrairement à ce que le maire de Nice dit".

Pour la présidente de Nice Écologique, Juliette Chesnel-Le Roux, "on a jusqu'au 28 février pour agir puisqu'il y a ce recours juridique".
"Il y a trois aspects très graves dans ce projet : ils sont économiques, écologiques et financiers. Il faut que les Niçois se mobilisent".
"Gaspillage"
Plus de cent personnes étaient réunies.
Parmi elles, Estelle, artiste musicienne : "si on détruit nos salles de spectacles, on ne sait pas trop où l'on va pouvoir jouer". "Il n'y a déjà plus le théâtre, l'Opéra va être en travaux, et il n'y aura plus Acropolis". "On nous propose aucune solution, c'est à nous de les trouver donc c'est compliqué".
Pour Rolande, "c'est une salle monstrueuse avec une machinerie fabuleuse. Il y a eu des spectacles exceptionnels comme la tétralogie de Wagner en 1988, avec la mise en scène de Daniel Mesguich. Briser ce bâtiment qui est encore en état, je trouve ça dommage".

Du côté d'Irana et Martine : "on ne détruit pas un immense lieu comme celui-ci qui en plus a été rénové".
"On va encore gaspiller de l'argent, ce n'est pas possible".
"C'est la suite de la catastrophe de la destruction du théâtre de Nice qui est un gouffre financier et culturel".