À Nice, Christelle D’Intorni (Les Républicains), députée de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, propose de retirer aux auteurs de ces délits leur permis pendant 10 ans et de doubler leur peine de prison.
Comme tout phénomène de société, ils ont même eu leur film présenté à Cannes. Sauf que les rodéos urbains n'ont rien d'anodins. Pour les accros de cascades en deux roues, le risque est évident.
Il l'est encore plus pour les passants dans les villes, personnes âgées et enfants notamment.
Sans compter les nuisances sonores et l'occupation illégale de l'espace public que cette mode engendrent.
Malgré le lancement d'un site internet pour dénoncer ces pratiques le 24 août dernier, l'élue Christelle D’Intorni estime qu'il faut en faire davantage encore contre ce « véritable fléau », qui mérite des sanctions plus sévères.
En France, l'an passé, ce sont près de 1.400 condamnations qui ont été énoncées à l'encontre des auteurs de ce délit, des chiffres qui augmentent chaque année. La semaine du 8 au 14 août, ce n'est pas moins de 49 opérations anti-rodéos qui étaient menées dans tout le département des Alpes- Maritimes avec 400 verbalisations à la clé.
Plus de permis pendant 10 ans
Pour lutter contre cette menace, la députée de l'Ouest niçois propose plusieurs dispositions pour réduire considérablement les risques.
Elle promet notamment deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende pour le délit dit « simple », soit le double de la peine actuelle. Elle entend retirer obligatoirement le permis de conduire des auteurs du
délit et empêcher la délivrance d'un nouveau, sur une période de dix ans.
Pour ce qui est de la mise en fourrière, les véhicules seraient considérés comme abandonnés au bout de deux jours au lieu de sept.
Pour finir, les forces de l'ordre se verraient autorisées à utiliser la doctrine du « contact tactique », qui justifie de mettre fin à une poursuite en « établissant un contact délibéré » entre le conducteur du deux-roues et la police.
Cette technique est déjà utilisée par nos voisins britanniques depuis 2018, mais reste interdite en France.