Le Décodage de Nice-Presse, chaque jeudi en direct à 7h15 et 9h15 dans la matinale de notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur.
Une enquête est en cours concernant les soupçons de détournements de fonds à la Métropole de Nice. La députée LR Christelle d’Intorni en profite pour lancer quelques flèches à destination de Christian Estrosi… Peux-tu nous rappeler l’affaire ?
Oui, on va reprendre ensemble la chronologie
Il y a plus de deux mois, après des contrôles internes, l'administration de la Métropole Nice Côte d'Azur met le doigt sur ce qu'elle appelle des "anomalies comptables" liées à des travaux de reconstruction menés dans les vallées après la tempête Alex
La collectivité décide d'effectuer un signalement au Parquet, elle est obligée de le faire si elle pense avoir été informée d'un potentiel délit, c'est ce qu'on appelle l'article 40
Le 13 mars, le procureur ouvre une enquête, notamment pour des soupçons de détournements de fonds publics
Un mois plus tard, le 21 avril, des agents dépendant de la gendarmerie de Marseille débarquent dans les bureaux de la Métropole pour y mener une perquisition
Dans le camp d'Eric Ciotti, on profite de cette affaire pour critiquer la gestion de Christian Estrosi : que lui reproche-t-on ?
Oui c'est la députée républicaine des Alpes-Maritimes Christelle d'Intorni qui sonne la charge
D'après elle, les élus métropolitains n'ont pas été suffisamment informés sur cette affaire, une vingtaine d'agents auraient été sanctionnés sans que l'on respecte leur présomption d'innocence et plus grave
Elle accuse Christian Estrosi d'utiliser cette affaire comme prétexte pour stopper des chantiers menés dans les vallées qu'il n'aurait plus les moyens de mener
Et il lui a répondu ?
Lui directement non, mais Nice-Presse a eu accès au courrier que l'avocat de la Métropole a transmis à Christelle d'Intorni
Il dénonce la propagation de fake news. Des agents ont bien été suspendus tel que le prévoit la procédure mais il n'y a pas eu de sanctions
C'est l'information majeure, aucun chantier dans les vallées n'aurait été abandonné par la collectivité
Dans le camp Ciotti, on continuait, mercredi soir, à réclamer la tenue d'un "conseil métropolitain extraordinaire" pour débattre de tout cela