Sur Netflix, 3 séries thriller pour l'été : Qui ment ?, Black Space et Borgen (Critiques)

Par ces journées aux tempé­ra­tures affolantes, rien de mieux que de s'installer au frais devant Netflix. Parce qu'on vous comprend, Nice-​Presse vous a sélec­tionné 3 séries/​thrillers aux styles bien différents.

Black Space (2020)

Cette série israé­lienne nous met dans le bain d'entrée. Au cours d'une cérémonie, une fusillade éclate dans le lycée d'une petite ville. Quatre jeunes sont tués, et des ouvriers pales­ti­niens sont vite accusés d'avoir perpétré un crime politique. Mais le policier chargé de l'enquête (inter­prété par Guri Alfi) se rend compte que les victimes ne sont peut être pas celles que l'on croit.

L'intrigue est plutôt bien emmenée en moins de dix épisodes, même si le dénouement est un peu déceptif. On s'attache tout de même au personnage principal, à peu près le seul d'ailleurs a être réellement développé au cours du récit. Une plutôt bonne surprise du catalogue Netflix. Black Space a été renou­velée pour une saison 2.

Qui ment ? /​ One of us is lying (2020)

La "teen drama" typique, entre un Elite soft et un Agatha Christie sans prétention. Cinq lycéens sont collés en même temps, l'un d'eux meurt empoisonné.

Le tueur était forcément parmi eux, c'est en tout cas ce que croit la police. Au cours de l'enquête qui se lance, une appli­cation qui échappe à tout contrôle distille secrets troublants et accusa­tions contre ce petit "club des assassins".

Pour ne rien arranger, tous les quatre avaient un mobile sérieux pour vouloir se débar­rasser de leur camarade…

On n'échappe à rien : les person­nages archi clichés (l'intello suspecte, la blonde, le sportif…), les scènes vues et revues de tout bon slasher (le bal de fin d'année qui tourne mal, la course poursuite dans les bois…). Mais la mayon­naise prend tant le rythme est maîtrisé et l'intrigue intéres­sante à suivre. On oubliera sans doute vite cette série, tout en ayant passé un bon moment à la regarder.

Borgen : gloire et pouvoir (2022)

Terminé la naïveté. Dans ses trois premières saisons, Borgen présentait la politique sous le jour dannois, avec des intrigues bien ficelées ou on ne croise finalement jamais de "méchant". La série revient après son carton sur DR et des années d'absence avec un tournant à la House of Cards. 

Dans le fond — un intrigue plus lourde, un meurtre…— et dans la forme — une photo léchée, un générique magni­fique, une bande originale superbe — Borgen a perdu de son insou­ciance. Le gouver­nement nordique est confronté cette fois à la décou­verte de pétrole au Groenland, (pas) joyeuse surprise qui aiguise les appétits à Copenhague, mais aussi en Amérique et en Chine…

On prend plaisir (et un coup de vieux) à retrouver les person­nages d'il y a dix ans, même si Birgitte Nyborg (Sidse Babett Knudsen) a perdu en consis­tance et que l'intrigue manque de finalité. Le récit est tout de même prenant, les paysages magni­fiques et le suspens bien tenu. Il faudrait peut-​être revenir à l'essentiel dans une nouvelle saison, mais celle-​ci occupera de belles soirées d'été.