À partir de ce mercredi 9 juin, le couvre-feu est décalé de 21 à 23 heures. Quel bilan peut-on tirer dans les bars et restaurants de notre cité depuis la réouverture des terrasses le 19 mai ? Dans le centre de Nice, on savoure “le retour des sourires”.
En plein soleil, sur la place Garibaldi, les terrasses font partie, pour de bon, du paysage. Venir s’asseoir et prendre un verre est redevenu une habitude naturelle pour les Niçois. Que ce soit au Sentimi, au Café de la place ou au Garibaldi, tous les restos s’activent dès le matin. Pas le temps de bailler aux corneilles, les serveurs enchaînent le service des cafés et jus d’orange : les clients sont nombreux.
Matthieu Pivet, gérant du Garibaldi, est rassuré par cette affluence retrouvée : “nos clients réguliers sont revenus, ce sont des gens qu’on apprécie, qui font partie de notre quotidien aussi”. Des anciens sont déjà attablés, mais il y aussi, évidemment, pas mal de nouvelles têtes. “On a agrandi notre terrasse donc on a plus de monde, des gens qui viennent de partout”.
Pour Olivier et Laurent, serveurs au Café de Turin, les habitués “ne sont pas de retour” et les touristes, pour l’instant, manquent encore un peu à l’appel, même si la belle saison a débuté. “Ils ne devraient plus tarder !” se rassurent les deux hommes.
Au mythique restaurant de fruits de mer, on ne s’inquiète pas pour autant. “Nous n’avons pas vu de vraie hausse de l’activité mais nous avons récupéré notre niveau de clientèle passé. Donc on est contents” explique Olivier tout en slalomant sur la terrasse, où les tables sont dressées.
Dépensent-ils plus que d’habitude ? “Oui, ils ont on tendance à bien moins regarder leur porte-monnaie depuis la réouverture” estime Laurent.
Pour Annabelle Frichet, gérante du Campo café, le sentiment est le même, “la première semaine il y avait beaucoup, beaucoup de monde. C’est normal, les gens avaient vraiment besoin de sortir”.
Du fond de son bar, elle ajoute que c’est plutôt le soir que les clients affluent… alors que le couvre-feu de 21 heures, en vigueur ces trois dernières semaines, rendait les choses parfois tendues. “Les clients courraient un peu, s’impatientaient parce qu’ils avaient peu de temps pour se poser” décrit-elle. Pressés, ils pouvaient vite devenir un peu irascibles. Le passage de cette restriction à 23 heures devrait détendre pas mal de monde.
Pour la cheffe du Coba, Jennifer Tandrani, le premier bilan est positif.
“Les clients sont contents, ils sont là et bien là, et ils viennent le sourire aux lèvres. C’est tout ce qui compte ! ”
Avant de conclure, enthousiaste : “et avec les obligations sanitaires qui vont se se desserrer au fur et à mesure, tout ira de mieux en mieux pour tout le monde.”