En plein cœur de notre cité, la galerie Diapo a ouvert ses portes : ici vous ne trouverez ni tableau ni sculpture, mais des écrans avec des œuvres virtuelles. On a rencontré le fondateur, Jean-Baptiste Pin, pour en savoir un peu plus.
Quelle est la spécificité de cette galerie ?
« Il s’agit d’une galerie dédiée à l’art numérique et au NFT : c’est-à-dire un jeton émis par une blockchain (mode de stockage et de transmission de données) qui permet d’identifier une oeuvre d’art mais aussi d’assurer sa traçabilité et son archive. »
Pourquoi l’avoir lancé ?
« En 2018, on avait déjà comme projet, avec Claire Authié (directrice marketing de la galerie Diapo, ndlr), de monter une plateforme. Mais à ce moment-là, le NFT et l’art ne connectaient pas encore vraiment. Quand on a vu qu’il commençait à avoir du renouveau de ce côté-là, on s’est dit ‘c’est dommage d’avoir laissé tomber’ donc on s’est lancés.
On a voulu le réinventer avec un endroit physique à la différence de ce qui existe déjà aujourd’hui. Cela permet d’avoir un dialogue et d’accompagner les artistes. »
« L’art numérique permet de nombreuses choses qui n’existent pas dans l’art classique »
On y trouve quoi ?
« On expose différents artistes : Thomas Dubois, Arthur Gadzhiev, Romain Masson, Eric Lapierre, Joe Chiappetta, Harry Jow, Matteo Mauro… Au total, on retrouve une quarantaine d’œuvres dont plusieurs peuvent provenir de la même personne.
Niveau technique, on a un peu de tout : du collage, de la 3D, de l’animation, de la transformation, ou de la superposition… C’est très varié.
D’ailleurs, ce qui est intéressant c’est que l’art numérique permet de nombreuses choses qui n’existent pas dans l’art classique. On peut avoir du son qui s’ajoute par exemple. »
Comment acheter une œuvre ?
« Aujourd’hui, si on veut acheter dans la blockchain (mode de stockage et de transmission de données), il faut avoir un portefeuille pour y mettre de la crypto monnaie qui va ensuite être transférée… C’est assez complexe en réalité.
En partant de ce constat, on a décidé de mettre en place des accompagnements pour aider les personnes qui ne connaissent pas ce domaine mais qui seraient intéressées. »
Quelle est la place du NFT à Nice ?
« Pour le moment, je pense que nous sommes les seuls à proposer un endroit physique qui y est consacré. Mais ça commence à se développer dans les alentours. »
Pratique
14 rue Droite, Nice
Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site