Nice est sur les rangs pour tenter de devenir capitale européenne de la culture en 2028. Nous révélons le thème choisi pour représenter notre cité : "connecter l’inattendu". On vous décrypte tout.
Le grand projet prend forme. L'année dernière, Christian Estrosi dévoilait la candidature de Nice pour recevoir le label de prochaine capitale européenne de la culture.
Alors que d’importants moyens sont déjà déployés avec la rénovation des musées, le plan « 100% culture à l’école », ou encore l’ouverture de nouvelles salles de théâtre, le maire annonçait début avril dans Nice-Presse la thématique choisie pour cette compétition : "connecter l'inattendu." Mais alors, qu'est-ce que cela signifie exactement ?
Cap sur l'innovation artistique
"C'est une candidature en soutien à une stratégie de long terme, qui vise à la transformation durable de Nice comme pôle d’attractivité et d’innovation culturelle" a détaillé l'édile.
La belle bleue va donc devenir "un vrai laboratoire des nouvelles pratiques culturelles".
Elle va ainsi s'intéresser au métavers, ce monde virtuel accessible via les outils numériques. Il représente un certain brouillage entre le réel et le virtuel, puisque des interactions sociales y sont possibles, et qu'une réelle économie s'y développe.
De nombreuses marques tentent de s'y installer durablement, tant on imagine que cet environnement pourrait remplacer les réseaux sociaux. La réalité virtuelle a permis son développement ces derniers mois, avec les casques dédiés.
La notion de "NFT" pourra, elle aussi, être étudiée.
Cannes a déjà franchi le pas. Onze lieux emblématiques de la cité du cinéma, comme le Palais des Festivals, vont être disponibles à l'achat de cette façon. Il sera donc possible de posséder sous forme de bien immatériel - ici, une représentation unique en 3D - des monuments azuréens. Une première européenne.
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Ainsi, les structures niçoise vont s'adapter, se développer et, par conséquent, se mettre au numérique, pour embrasser ces nouvelles opportunités.
Le MAMAC, le musée d’art contemporain, proposera en plus de l’actuelle galerie, un "espace jeune création". Il permettra d’accompagner les artistes "dans toutes les étapes d’une carrière", et de "favoriser des formes plus expérimentales à côté des grandes expositions".
Pour cette compétition, notre cité travaillera également en lien avec les entreprises de pointe de la technopole Sophia Antipolis.
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Certains établissements se sont déjà lancés dans une dynamique de modernisation.
Les studios de la Victorine accueillent le Victorine LaB : un lieu dédié à la création et à l’innovation créé en partenariat avec l’École nationale supérieure Louis-Lumière et le service de vidéo à la demande, Prime Video.
Il s'agit d'un atelier d’écriture, d’une durée de cinq mois, destiné aux auteurs indépendants et débutants qui souhaitent apprendre. À la fin, Prime Video peut acquérir les droits des scénarios, et les développer avec l’auteur. Ces projets ont donc la possibilité de devenir les prochains films Amazon Original.
Favoriser les rencontres
La capitale azuréenne compte "abolir les frontières : celles de la ville, des disciplines, des pratiques…" pour se démarquer des autres candidates. Mais ce n'est pas tout ! Elle compte également "casser les codes" grâce à cette thématique "originale, distinctive, surprenante".
En s'orientant vers des sujets numériques, "c’est bien le réel et les rencontres que nous allons promouvoir. Cela va faire vivre une aventure à tout le monde, et en particulier aux jeunes".
Le DJ The Avener fait d'ailleurs partie des personnalités locales appelées dans le comité organisateur de ce grand défi. Rappelons qu'en 2019, cet artiste avait déjà remis à la mairie un dossier concernant l’organisation d’un nouveau festival dans notre cité.
Notre cité pourrait d'ailleurs s'inspirer de certaines technologies déjà lancées dans le secteur. Par exemple, des salles de spectacles ont pu accueillir des concerts avec des artistes s'incarnant sous la forme d'avatars numériques.
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