Le ministre de la Santé a souligné mardi 11 août que la France et les Européens restent "dans l'attente de grands laboratoires pour disposer d'un vaccin", alors que la Russie assure avoir trouvé un "premier vaccin" contre le nouveau coronavirus.
SANTÉ — "Je n’ai pas à donner ma confiance à ce vaccin russe" a notamment a notamment posé Olivier Véran, interrogé sur les annonces du président russe Vladimir Poutine.
"Nous ne sommes pas dans la démarche d’un médecin français, nous sommes dans une démarche européenne (…) qui travaille avec tous les grands laboratoires pour faire en sorte que nous ayons accès à un vaccin", a-t-il ajouté lors d’un déplacement dans un station balnéaire près de Montpellier.
"Pour l’instant, de ce que j’ai à connaitre des études scientifiques qui sont parues, nous sommes dans l’attente de grands laboratoires pour disposer d’un vaccin", a-t-il insisté.
"J’espère évidemment qu’il arrivera le plus tôt possible. Certains nous parlent d’automne, d’autres nous parlent du premier semestre 2021" a-t-il ajouté.
De son côté, Vladimir Poutine envisage de "mettre en production dès septembre" ce que les russes présentent comme le "premier vaccin contre le coronavirus": Spoutnik V.
Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce dernier doit encore être vérifié "indépendamment et scientifiquement". Même scepticisme du côté du gouvernement allemand, qui a émis des doutes mardi sur "sa qualité, son efficacité et sa sécurité".
"L’ensemble des pays européens (…) travaillent avec tous les laboratoires pour que dès qu’un laboratoire aura un vaccin qui aura fait ses preuves, nous puissions immédiatement en faire bénéficier non seulement la population française, mais aussi la population européenne, ainsi que les pays n’ayant pas forcément accès au marché des vaccins", a ajouté le ministre français de la Santé.