Lors d’une compétition internationale organisée à Marseille, plusieurs jeunes Français ont brillé dans des disciplines industrielles comme le fraisage, le tournage ou la maintenance. Ces métiers, souvent méconnus, sont pourtant essentiels et « ne peuvent pas être perdus ». PACA a remporté 34 médailles !
Les professions de l’industrie restent « un peu cachées parce qu’on voit les pièces unies, mais pas ce qui se passe avant », souligne Lona Hugues.
Étudiante en BTS Conception des Processus de Réalisation de Produits à Toulon (Var) et sacrée meilleure apprentie de France 2023 en usinage, Lona Hugues participait récemment, dans la catégorie « tournage », aux finales nationales de la 48ᵉ édition de la compétition WorldSkills, un grand concours dédié aux métiers techniques, à Marseille.
Dans les domaines des arts, de la communication, du numérique, de la construction, de la propreté, du végétal, de l’industrie ou encore de la mobilité, « le but c’est que tout le monde puisse découvrir le plus de métiers possible », précise Arnaud Delaunay, directeur de la communication de WorldSkills France.
Le chiffre à retenir ! 8 candidats régionaux ont remporté une médaille d’or lors de cette 48e édition des WorldSkills France. En tout, représentée par 72 candidats, Provence-Alpes-Côte d’Azur aura glané 34 récompenses.
Lona Hugues rappelle l’importance de préserver ces savoir-faire : « Ce sont des métiers qui doivent rester ici et qui doivent continuer à être appris et aimés ».

Des jeunes Français qui redonnent ses lettres de noblesse à l’industrie
Récemment, plusieurs jeunes talents français se sont distingués sur la scène européenne. En septembre, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), qui « représente 42.000 entreprises industrielles », a salué la « performance historique » de l’équipe de France des Métiers lors des EuroSkills 2025. L’équipe a décroché 27 médailles, dont sept en or, plaçant la France en tête du classement des nations.
« Cette magnifique victoire de la France met en lumière le formidable engagement de la jeunesse et l’excellence de l’alternance, en particulier dans l’industrie », affirmait Hubert Mongon, délégué général de l’UIMM La Fabrique de l’avenir. Selon lui, ce succès récompense « des années de préparation et une mobilisation sans faille des jeunes, des experts métiers, des entreprises et des centres de formation ».
Si « l’appétence des jeunes se porte sur le luxe, le numérique, le digital de manière générale », observe Mathieu Beaujon, responsable du pôle soudage chez EDF, certains restent attirés par le « concret, c’est-à-dire je fabrique, je soude, je peux voir l’ouvrage auquel j’ai participé ».
Avec AFP



