Inflation, recul de la clientèle ou encore pénurie de main-d’oeuvre… Les salons de coiffure sont actuellement confrontés à une crise.
Ils ont toujours fait partie du quotidien des Français, pourtant, ils sont de moins en moins fréquentés.
Selon le cabinet d'étude Altarès, 602 établissements ont fermé depuis le début de l’année. Les principales causes ? Une baisse de la clientèle dans un contexte d’inflation, un changement des habitudes mais aussi une pénurie d'employés.
"Je dois fermer"
À Nice, pour certains, le constat est sans appel : "je vais devoir mettre mon salon en vente". Isabelle Bedard, responsable du Comptoir des Barbiers depuis dix-huit ans, n'arrive plus à s'adapter aux conditions actuelles.
"Le prix de l’électricité a doublé…" Autre point négatif : le manque de salariés. "La façon de travailler n'est plus adaptée à leurs besoins et leurs désirs : au niveau des horaires ou des jours de travail… On a beaucoup de mal à recruter. Il y a peu de gens formés".
Magali, responsable du "Kult de la coiffure", connaît elle aussi des difficultés : "l’électricité augmente, tout comme la marchandise, les tubes de couleurs par exemple". Les charges sont donc en hausse mais le salon est obligé de conserver les mêmes tarifs, pour garder ses fidèles.
Nouvelles habitudes
"Ce n'est pas évident au quotidien, heureusement que l'on a ces habitués, ça fait longtemps que l'on est ici… Je pense que pour ceux qui se lancent, ça doit être très compliqué. Voire impossible".
Avec la crise du pouvoir d’achat, de nombreux Français font attention à leurs dépenses et ne vont plus chez le coiffeur, ou prennent rendez-vous moins souvent. "Les gens se débrouillent autrement…" continue Magali. Notamment en se coiffant eux-mêmes, pour les hommes. Comme pendant les confinements.
Pour certains en revanche, l'impact se fait moins sentir. Du côté de One Love Labo, "à la sortie du Covid, on a eu un peu moins de monde, mais maintenant, on a largement remonté les scores" détaille Eva Gaillard, employée. "On n'a pas changé nos prix, et on arrive à s'en sortir comme ça". Pourvu que ça dure.