La régie métropolitaine regrette l'ampleur de ces violences, mais défend une "stratégie payante" pour les endiguer.
Deux chiffres qui font froid dans le dos. Dans les Alpes-Maritimes, six usagers sur dix disent avoir déjà été victimes d'une agression sexiste ou sexuelle dans les transports en commun.
24% de ces faits se seraient produits au sein du réseau Lignes d'Azur (RLA), le tramway et les bus gérés par ce satellite de la Métropole niçoise. C'est le cabinet "Alter Egaux" qui publie un rapport ce 20 février, basé sur les retours de 1.295 répondants, tel que développé dans nos colonnes par ici.
Nos confrères du Figaro ont sollicité le président de RLA, par ailleurs adjoint au maire de Nice. "C'est évidemment beaucoup trop et on ne peut s'en satisfaire" note Gaël Nofri. "On sait que les transports en commun sont des lieux où toutes les problématiques de la société se déversent".
D'après le patron de la régie, l'action de Lignes d'Azur a toutefois permis de limiter le phénomène, citant les patrouilles de sécurité mises en place, le système de vidéo embarquée et les conventions noués avec la police.
Avec 34% des cas, le réseau ZOU !, les trains et bus, de la Région Sud, est encore davantage concerné.
"Remarques sexistes" (67,7%), "effleurements" (46%) ou encore "frottements du corps" (36,3%) font partie des comportements dénoncés.
Une campagne d'affichage sera proposée le mois prochain, en mars, à la fois chez la SNCF, ZOU, Lignes d'Azur, Envibus, Sillages et ZestBus.
L'objectif est double. Lutter contre ces situations pendant lesquelles les témoins ne réagissent pas alors qu'un fait violent est commis, mais aussi de pointer du doigt les responsables. Dans 97% des cas, il s'agirait d'un homme.