La plupart du temps, les agresseurs sont des hommes. Nombreux sont les témoins à ne pas agir dans ces situations.
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L'insécurité dans nos transports reste un problème majeur. Un nouveau chiffre jette une lumière crue sur le sujet : plus d'un usager sur deux a déjà été victime de violences sexistes ou sexuelles au cours de son trajet.
58% des voyageurs dans les Alpes-Maritimes ont ainsi été confrontés à cette situation dans des équipements publics. Un quart de ces cas concernent le réseau Lignes d'Azur (24%), derrière ZOU (34%).
C'est le cabinet "Alter Egaux" qui publie un rapport ce 20 février, basé sur les retours de 1.295 répondants (dont 77% de femmes et 21% d’hommes).
Une campagne d'affichage sera proposée le mois prochain, en mars, à la fois chez la SNCF, ZOU (celui de la Région), Lignes d'Azur (le tramway et les bus gérés par la Métropole niçoise), Envibus, Sillages et ZestBus.
L'objectif est double. Lutter contre ces situations pendant lesquelles les témoins ne réagissent pas alors qu'un fait violent est commis, mais aussi de pointer du doigt les responsables. Dans 97% des cas, il s'agirait d'un homme.
Le sujet de la protection des voyageurs dans les trains du Sud-Est avait agité les élections régionales en 2021. Le Rassemblement national proposait d'attribuer un wagon dédié et surveillé pour les femmes le soir. L'exécutif, président par Renaud Muselier, défendait les moyens attribués aux gardes ferroviaires.
Toujours est-il qu'au sortir du confinement, le manque de sécurité de certaines gares niçoises avait fortement inquiété.

Dans les transports en commun de notre ville, 4.49 personnes ont été volées ou agressées pour 1.000 habitants en 2020. 1.529 faits violents ont été décomptés sur l'année, ce qui fait de la capitale azuréenne l'une des grandes villes les moins touchées de France, comparée à Lyon, Nantes, Bordeaux ou encore Toulouse.
Mise à jour 21/02 : Au sujet du harcèlement mis en lumière par le cabinet "Alter Egaux", on retrouve en premier lieu les regards insistants (83,4%), devant les remarques sexistes (67,7%), puis les effleurements (46%), les gestes déplacés (40%) et les frottements (36,3%), les insultes (32,4%) et les menaces ou intimidations (21,8%).
Seuls 17,6% des témoins disent venir en aide à la victime.