D'après les dernières données du ministère de l’Intérieur dévoilées le 14 mars, Nice-Presse a comparé les chiffres de la délinquance dans la cité phocéenne entre 2022 et 2023, mais aussi, sur un temps plus long, depuis 2016.
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Considérée comme l’une des moins bonnes agglomérations françaises en matière de sécurité, Marseille serait même, selon le dernier palmarès d’un titre de la presse nationale, dans les 10 pires villes du pays sur le sujet. Comme Cannes dans les Alpes-Maritimes, la capitale des Bouches-du-Rhône est mal notée, au même titre qu’Avignon en Région Sud.
Grâce à l’outil de Beauvau mis à jour le 14 mars avec les dernières statistiques officielles, nous avons étudié les données fournies pour la cité phocéenne entre 2022 et 2023, et sur le plus long terme, depuis 2016, année la plus ancienne qui puisse être consultée.
Les vols violents diminuent
Pour commencer par les bons points, il faut savoir que les vols violents sans arme ont régressé en sept ans de 30,1%, passant de 4.032 cas à 2.817. Même dynamique pour les destructions volontaires, dont le nombre a chuté de 19,3% entre 2016 et 2023 (de 15.863 à 12.800), mais aussi pour les chapardages à la tire (-9,3) et les larcins commis à l’aide d’une arme (de 0,63 pour 1.000 habitants à 0,55).
En revanche, d’autres actions répréhensibles comme les cambriolages ont progressé, grimpant de 4.558 à 5.441 faits sur la période évoquée précédemment (+19,4%). Mauvaise nouvelle aussi en ce qui concerne les vols de véhicules (5,3%) et les agressions, qui flambent ces dernières années de façon impressionnante (+54,9%, de 4.921 à 7.621 affaires recensées).
Les cas de trafic de stupéfiants s'envolent
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Parmi les points noirs de Marseille, nous avons le trafic et l’usage de stupéfiants, qui ont eux aussi fortement augmenté depuis 2016, respectivement de 141,2 et 327.6%. Il faut toutefois nuancer en précisant que ces chiffres ont tendance à stagner, voire à diminuer pour la seconde catégorie entre 2022 et 2023. Et qu'une action encore plus résolue de la police explique aussi ces résultats.
Lorsque l’on compare les statistiques marseillaises de 2023 avec les moyennes des grandes localités de l’Hexagone, on observe un nombre plus important de délits dans la commune provençale qu’ailleurs.
Cela est vrai pour tous les indicateurs : les coups et blessures volontaires (8,73 pour 1.000 résidents à Marseille contre 6,9), les cambriolages (12,1‰ contre 7,64‰), les vols de voiture (8,27‰ contre 2,93‰) ou encore les attaques avec une arme (0,55‰ contre 0,19‰).