La confédération de partis centristes qui compte donner une majorité à Emmanuel Macron en juin dévoilait ce week-end les candidats qu'elle a choisi d'investir dans les Alpes-Maritimes. On fait le point.
Première circonscription des Alpes-Maritimes : le centre-ville de Nice et le Port Lympia
Face au sortant Eric Ciotti (LR), indéboulonnable depuis sa première élection en 2007, la majorité présidentielle dégaine Graig Monetti. Le jeune (29 ans) et brillant (il a été 5 ans conseiller spécial au gouvernement) niçois va devoir démontrer son aptitude au combat politique. Il n'a jamais gagné une élection en son nom et son travail l'a tenu longtemps éloigné de Nice, lui valant le surnom moqueur de "Parisien" sur les réseaux sociaux.
Troisième circonscription : Nice Est, La Trinité, Saint-André-de-la-Roche et Falicon
Il a gagné le bras de fer. Philippe Pradal (plus ou moins) maire de Nice entre 2016 et 2017, est investi en lieu et place du sortant LREM (devenu Renaissance) Cédric Roussel. Lequel a commis l'erreur de vouloir se présenter aux municipales de 2020 contre l'ami du président, Christian Estrosi. Le maire de Nice pardonne parfois, mais n'oublie jamais.
Philippe Pradal, comptable de formation, vice-président de la Métropole, peut compter sur la "machine estrosiste" sur le terrain, et sur son grand sens du compromis. À gauche comme à droite on apprécie son sens de la méthode, de l'effort et de l'écoute.
Il devra affronter son ancien collègue du conseil municipal niçois Benoît Kandel passé au RN (les deux hommes sont brouillés depuis le scandale de la Semiacs) mais aussi, entre autres, Philippe Vardon, candidat indépendant lâché par le Rassemblement national cette semaine.
Cinquième circonscription : Nice Ouest, du littoral jusqu'à Saint-Étienne-de-Tinée
Elle a (presque) changé de maillot en cours de match. Après avoir vertement critiqué le bilan d'Emmanuel Macron pendant des mois, faisant campagne jusqu'au bout pour Valérie Pécresse, Marine Brenier a sollicité l'investiture de la majorité présidentielle après avoir vu s'envoler celle des Républicains, menés par Eric Ciotti.
Malgré ce sens politique plutôt alternatif, celle qui est entrée en politique il y a une quinzaine d'années sous le haut patronage de Christian Estrosi pourra compter sur une solide implantation - elle est élue de cette circo' depuis 2016 - et un certain réseau.
Elle trouvera sur la route de sa réélection, notamment, la très charismatique Christelle d'Intorni, avocate de métier, vice-présidente de la Métropole niçoise et maire LR du petit village de Rimplas.
Dans les autres territoires
Dans la deuxième circonscription (Carros, Vence, Grasse Nord…), la majorité présidentielle a réinvesti Loic Dombreval, bien connu pour son combat pour le bien-être animal.
Pour le pays mentonnais, la quatrième circo', on retrouve la sortante, Alexandra Valetta-Ardisson.
Dans la sixième, le bassin cagnois, c'est le maire de La Colle-sur-Loup, Jean-Bernard Mion, qui est investi. Pour la septième (Antibes et environs) nous avons Eric Mele, le maire de Gourdonet, et Jean-Valéry Desens, ancien conseiller municipal d'opposition à Mandelieu pour la huitième (Cannes et son territoire).
Enfin, dans la neuxième (Le Cannet, Grasse Sud, Mougins), Ensemble n'a pas encore statué.
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