Le métier de boucher recommence à intéresser les jeunes.
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Depuis 1948, la boucherie de La Tour propose ses produits aux Niçois dans le centre-ancien.
"Elle a été créée par mon grand-père, mon père a suivi. Maintenant c'est à mon tour, avec ma fille" détaille Lionel Gasiglia, le gérant. "C'est une entreprise familiale, de génération en génération".
Ce passionné exerce depuis maintenant vingt-neuf ans. Et aujourd'hui, un constat est fait : "ce métier a été dévalorisé. Mais il recommence à être en vogue… Il y a du travail et on gagne bien sa vie".
"Il y a peu plus d’apprentis, bien plus qu'il y a une dizaine d'années, où il y n'en avait plus du tout !"
"Pas de chômage dans ce métier !"
Ici, des jeunes de tous horizons ont été formés. "On a eu des boulangers ou encore des cuisiniers… C'est intéressant de toucher un peu à tous les milieux, d'avoir des reconversions".
"En général, ceux qui passent par là, on les recrute : il n'y a pas de chômage dans ce métier".
Parmi les jeunes concernés, on retrouve Théo David, vingt-cinq ans, en formation à la boucherie de La Tour : "j'ai commencé par une école de commerce pendant trois ans. Mais je voulais faire quelque chose de plus manuel, qui me corresponde davantage".
De plus en plus de femmes
Au centre de formation (CFA) de la Métropole Nice Côte d'Azur, de nouveaux talents sont formés."Ils apprennent ce qui relève de l'excellence de notre gastronomie française" détaille Stéphanie Marengo, chargée de mission.
"Ils ont une semaine de cours pratiques et d'enseignement général. Puis ils vont trois semaines chez l'employeur".
"Une fois que nos élèves obtiennent leur diplôme, on arrive à 100% d'insertion professionnelle. D'ailleurs, de plus en plus de femmes s'y intéressent, depuis l'après-Covid. Boucher, ce n'est pas uniquement de la puissance : il faut aussi de délicatesse…"