Une variété d'expérimentations ont été menées dans notre cité en matière de sécurité. Détection des véhicules stationnés sur les pistes cyclables, surveillance des départs de feux avec une caméra high tech… Quel bilan en tirer ?
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Bornes SOS aux quatre coins de la cité, boutons d'alerte dans les écoles, les cinémas, les salles de spectacle… Toute une panoplie de technologies diverses a été testée ces dernières années à Nice.

Vendredi 27 octobre, Anthony Borré, premier adjoint de Christian Estrosi, présentait aux journalistes un point complet. Ces innovations, assure-t-il, permettent de faire "gagner du temps aux agents, d'être plus réactifs". La municipalité entend bien poursuivre ces avancés :"nous demandons à la CNIL de nous autoriser à franchir des étapes supplémentaires, surtout dans ce contexte national et international".
"Nous ne pouvons pas continuer à vivre à l'époque ancienne, avec des lois de 1978, où le risque terroriste n'était pas ce qu'il était. J'appelle à une grande réforme nationale autour de ces enjeux de sécurité".
Un nouveau modèle de borne d'appel d'urgence

Parmi les dispositifs déjà mis en place, on retrouve les bornes d'appel d'urgence. Pour rappel, en octobre 2020, c'est grâce à cela que la police municipale avait été avertie par un témoin qu'une attaque terroriste était en cours dans la basilique Notre-Dame. Aujourd'hui, 250 sont mises en place devant des écoles, des lieux de culte mais aussi dans des stations souterraines du tramway. Conséquence de quoi, le conseil régional présidé par Renaud Muselier, qui s'inspire du modèle niçois, va en financer une quinzaine, autour des gares et des lycées.
En 2022, 374 interventions ont eu lieu suite aux déclenchements. En 2023, on en compte 270. "Nous présentons un nouveau modèle. Il a une particularité, c'est qu'il est totalement autonome. Nous sommes en capacité de le déployer rapidement sur n'importe quel événement" détaille Anthony Borré.
Parmi les autres points abordés : l’expérimentation de la détection automatisée de dépôts sauvages. Ce dispositif alerte automatiquement les agents du Centre de Supervision Urbain (CSU). "Nous avons dix caméras équipées de cette fonction à Crémat, la Madeleine… Ce système a fait ses preuves : 255 verbalisations ont été effectuées depuis le 1er janvier".
L'IA sur les pistes cyclables
La question des vélos a également été étudiée. "Un dispositif a été présenté en décembre 2022. Il s'agit d'une expérimentation d'intelligence artificielle : elle permet de détecter en temps réel des véhicules stationnés sur les pistes cyclables".
Neuf zones de la ville sont équipées, sur les axes Durante/Congrès ainsi que Buffa/Dante. Le bilan après presque un an ? "On a des résultats importants, on compte 33 détections par jour en moyenne, soit près de 1.000 par mois". Face à ce résultat, leur volonté serait donc"de généraliser ce dispositif", tel que vous l'annonçait Nice-Presse il y a deux semaines.
Mais attention Anthony Borré précise : "je ne dis pas que c'est ce que nous allons faire. Nous attendons l'accord de la CNIL…"
Dernière thématique : la prévention des feux de forêt, avec l'installation d'un système de détection par une caméra intelligente. "28 alertes pour incendie et 25 pour écobuages (brûlage agricole, ndA) ont été remontées". "On voit bien tout l’intérêt d'une caméra de cette nature. Nous allons en acquérir une deuxième, afin de permettre un maillage total".