Condamnée pour prise illégale d’intérêts, Valérie Bozzi, maire de Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud), écope d’une peine de prison avec sursis, d’une forte amende et d’une inéligibilité de trois ans. Une seconde affaire pour favoritisme reste en attente de jugement.
Condamnation définitive pour Valérie Bozzi, maire de Grosseto-Prugna : prison avec sursis, amende et trois ans d’inéligibilité
Valérie Bozzi, maire divers droite de Grosseto-Prugna, en Corse-du-Sud, a été condamnée définitivement lundi par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à six mois de prison avec sursis, 15.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts.
Cette condamnation vient clôturer une procédure entamée en 2021. En juin 2024, la Cour de Cassation avait confirmé sa culpabilité mais renvoyé l’affaire devant une nouvelle cour d’appel pour réexamen de la peine. L’élue était poursuivie pour des faits remontant à 2016 et 2018, alors qu’elle présidait le conseil municipal de cette commune touristique comprenant la station balnéaire de Porticcio.
Conflit d’intérêts autour d’un établissement de plage et concessions à son compagnon
Valérie Bozzi avait participé à un vote concernant la vente du bail commercial d’un terrain communal. Ce terrain accueillait un établissement de plage, racheté par la SAS Alta Rocca, société présidée par Sylvestre Ceccaldi, son compagnon et père de ses enfants.
« J’ai agi en totale transparence et dans l’intérêt de la commune », s’était défendue l’élue, également avocate et vice-présidente du groupe d’opposition Un Soffiu novu à l’Assemblée de Corse.
La justice lui reproche aussi d’avoir signé des concessions de plage au bénéfice de cette même société en 2018. Son compagnon a, quant à lui, été condamné pour recel de prise illégale d’intérêts à six mois de prison avec sursis, 5.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.
Une seconde affaire en cours pour favoritisme et marché public de vidéosurveillance
En parallèle, une autre affaire judiciaire reste en attente de jugement. Le parquet de Bastia a requis mi-mars deux ans de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 50.000 euros d’amende contre Valérie Bozzi, dans un dossier de soupçon de favoritisme lié à un marché public de vidéosurveillance dans sa commune.
Son compagnon est également visé dans cette seconde procédure. Une peine de un an de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende a été requise à son encontre pour recel de prise illégale d’intérêt. Le jugement est attendu mercredi.