SANTÉ — La grande campagne de tests menée par la Ville touche à sa fin. Bilan des courses ? "Environ 50.000 personnes se sont inscrites, indique le Dr Philippe Seyral, président du laboratoire partenaire Eurofins-Labazur. On compte 1,5 % de positivité. Cela montre que le virus a peu circulé à Nice et qu’il ne circule quasiment plus."
"La région n’est pas une des plus atteintes, malgré le gros foyer épidémique en Italie" relève le médecin auprès de Nice-Matin.
Toutes les conclusions n'ont toutefois pas pu être tirées de cette vaste campagne : "Est-ce que le virus ne circule plus parce qu’il fait plus chaud, plus froid, plus humide ? Est-ce que les symptômes qu’on a ressentis en février sont bien ceux du Covid-19 ? Jusqu’à quand est-on immunisé?" s'interrogent notamment encore les professionnels.
Les près de 8.000 formulaires remplis par les personnes testées constitueront donc une matière précieuse pour les épidémiologistes de notre CHU.
Faut-il pour autant s'estimer totalement sortis d'affaire ? "Il y a un risque avec le déconfinement. On voit l’Allemagne qui se reconfine, l’épidémie continue aux Etats-Unis…"
Le Conseil Scientifique réuni par le gouvernement estime même "très probable" une seconde vague de Covid-19 à l’automne.
Et "la sérologie dit que vous avez rencontré le virus il y a au moins 14 jours. Mais vous pouvez être toujours contagieux. Il faut rester prudent" précise le Dr Philippe Seyral.
Dans un entretien au Monde, le ministre de la santé Olivier Véran a annoncé qu’un dépistage systématique de la population va être expérimenté afin d'éviter une seconde vague, pour les personnes volontaires, dans des zones à risque.
Pour s'inscrire à un un test sérologique avant le 30 juin, cela se passe sur le site de la municipalité, par ici.