Un enseignant du collège-lycée Saint-Joseph de Gap est visé par une enquête pour corruption de mineurs, après les signalements d’anciens élèves. Les faits se seraient produits en dehors de l’établissement catholique.
Une alerte interne déclenche l’ouverture de l’enquête
Le parquet de Gap (Hautes-Alpes) a ouvert une enquête en avril pour « corruption de mineurs », après le signalement d’un enseignant par le proviseur du collège-lycée privé Saint-Joseph, a indiqué lundi Sébastien Dey, directeur interdiocésain de l’enseignement catholique Aix-Digne-Gap.
Ce sont deux anciens élèves qui ont adressé des courriers à la direction de l’établissement, dénonçant des faits survenus en 2015 et 2017. Selon le directeur, les agissements décrits se seraient produits « à l’extérieur » du cadre scolaire.
L’enseignant suspendu à titre conservatoire
Le professeur mis en cause a été suspendu « à titre conservatoire », a précisé M. Dey, le temps que l’enquête établisse la réalité et la nature des faits dénoncés. La procureure de Gap, Marion Lozac’hmeur, a confirmé l’ouverture de l’enquête, précisant que « plusieurs auditions » avaient déjà été menées sans en détailler le contenu.
Un « courrier explicatif » a été envoyé à toutes les familles des quelque 800 élèves de l’établissement. Une « cellule d’écoute » a également été mise en place pour accompagner les élèves ou parents concernés.
Vigilance accrue
Cette affaire intervient dans un contexte national marqué par les révélations de violences physiques et sexuelles dans plusieurs établissements privés sous contrat. Mi-mars, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne avait annoncé un renforcement des contrôles ainsi qu’une remontée « systématique » des faits signalés dans l’enseignement privé.
Le collège-lycée Saint-Joseph de Gap, établissement catholique reconnu, affirme prendre très au sérieux la situation. « Protéger les enfants est une vraie priorité pour nous », a insisté Sébastien Dey.
Avec AFP