Anthony Borré demande également un report de la mesure excluant du marché locatif les passoires thermiques.
La Métropole niçoise et une douzaine de bailleurs sociaux ont signé, vendredi 5 mai, une charte. Mais attention, pas un simple bout de papier pour le plaisir de faire une photo de groupe. La collectivité et ses partenaires entendent là "lutter contre la spéculation foncière".
Et "désamorcer la bombe sociale qui vient", celle d'une intensification de la crise du logement, a souligné au cours d'une conférence de presse le vice-président Anthony Borré.

Concrètement, le document impose un prix plafond quant à la vente d’immobilier à construire (pour utiliser un terme technique, on parle du logement social en VEFA, Vente en l’état futur d’achèvement). Le prix au mètre carré ne dépassera plus 2.550 euros du mètre carré habitable. La charge foncière, elle, n'excèdera pas 300 euros/m2.
Ainsi, les bailleurs s'engagent à ne pas acheter pour plus cher aux promoteurs. Et comme les principaux décideurs (Côte d'Azur Habitat, Habitat 06…) ont approuvé l'initiative, le privé devrait, en principe, s'y plier. En tout état de cause, la Métropole promet de ne plus subventionner un chantier plus onéreux que ce qui est fixé par la charte…
Collectivité qui agite la menace de "préempter ce qui ne l'est pas habituellement" pour "faire des exemples" parmi les sociétés "qui se livrent à la spéculation". Autant dire que sur la Côte d'Azur, cela concerne du monde.
Par ailleurs, Anthony Borré rappelle que "l’Etat a décidé de ne plus permettre la location de certains logements énergivores d’ici deux à trois ans". Celui qui est aussi président de Côte d'Azur Habitat demande au gouvernement un report de cette mesure, au vu du contexte. "Sinon, ce sont 5 millions de logements locatifs qui seraient exclus du marché" plaide-t-il.
Dans notre ville, la crise de l'immobilier a engendré 1.000 demandes de HLM en plus sur un an. Plus généralement, Nice affiche la pire tension locative de toute la France.