Depuis 2016, date la plus ancienne des statistiques publiées par le ministère de l'Intérieur, les vols violents sans arme ont largement diminué dans les grandes villes azuréennes. Une bonne chose, mais l'année 2023 peut inquiéter.
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La chute est impressionnante, parfois plus de 50%. Alors que des milliers de touristes fréquentent actuellement les rues de la Côte d'Azur, les chiffres partagés par Beauvau nous permettent de dégager assez nettement une tendance concernant les vols à la tire.
Ces détroussages, qui apparaissent dans les statistiques que vous pouvez retrouver ici comme des vols violents sans arme, touchent surtout les passants sur la voie publique, et donc potentiellement les vacanciers moins avertis qui papillonnent en découvrant les merveilles de notre territoire. La bonne nouvelle pour eux est que depuis plusieurs années, le nombre de cas recensés dans les grandes communes azuréennes régresse… Mais attention.
À Nice, de 650 à 1200
Comme pour les cambriolages, ces méfaits sont en chute libre dans les Alpes-Maritimes depuis 2016, date la plus ancienne à laquelle nous pouvons remonter. Il y a huit ans, le taux pour 1.000 habitants était de 1,89 dans notre département, il était descendu à 1 en 2023. Un point positif donc, même si méfiance, car après des années de baisse, la courbe a très légèrement augmenté entre 2022 (0,95) et l'an dernier.
À Nice, par exemple, nous sommes passés de 1.260 faits signalés aux forces de l'ordre en 2016 à 646 en 2023, soit une diminution de 48,3%. Une dynamique semblable à Cagnes-sur-Mer (de 52 à 31 actes malveillants, -40,3%), et même inférieure à celle relevée à Antibes (de 171 à 81, -52,63%) et à Grasse (de 36 à 14, -61,1%).
Grasse et Fréjus, les bons élèves
Même Cannes, ville n'atteignant pourtant pas des sommets en matière de sécurité, constate du mieux. Elle comptait 210 vols à la tire en 2016, contre 189 l'année passée (-10%). Mais toutes ces localités, hormis Grasse (-6,7%), ont connu une augmentation de ces nuisances en 2023, cela va de 1,61% à Cannes à 20% à Antibes.
Une évolution similaire à celle observée dans le Var, où, après plusieurs années à se maintenir à 0,5 cas pour 1.000 résidents, la moyenne est montée à 0,63 en 2023. Mais cela reste néanmoins inférieur au taux de 1,05 relevé en 2016.
Il faut dire que Toulon ne montre pas vraiment l'exemple. Il y a huit ans, 381 faits avaient été dénoncés, un nombre abaissé à 242 en 2022. Ce qui est très bien, mais la capitale varoise a rechuté l'an dernier (276).
Du côté de La Seyne-sur-Mer et de Fréjus, les larcins se sont plutôt stabilisés. La première est partie de 123 en 2016 pour aller jusqu'à 52 en 2022, puis à 54 en 2023. La seconde peut même se targuer de poursuivre ce cycle de décroissance des chapardages, passant de 66 en 2016 à 36 en 2022 et enfin à 33 en 2023.